En 1968, 43% des ménages français étaient propriétaires (c’est-à-dire un ménage dont au moins un des occupants est propriétaire) de leur résidence principale. Près de 50 ans plus tard, ils sont 58%, soit une hausse de 15 points, selon une étude de l’Insee qui repose sur la base Saphir (système d’analyse de la population par l’historique des recensements). Cet essor concerne l’ensemble des régions analysées par l’Insee (les données de la Corse et les DOM ne sont disponibles qu’à partir respectivement de 1982 et de 1990).

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C’est en Bretagne que le taux de propriétaires est le plus élevé (66,3%) et en Normandie qu’il a le plus grimpé entre 1968 et 2014 (+18 points). «Les régions qui présentaient une part élevée en 1968, comme la Bretagne, la Nouvelle-Aquitaine, l’Occitanie) connaissent les plus faibles hausses, constate l’Insee. À l’inverse, l’essor est particulièrement marqué pour les régions où la part était initialement plus faible, comme en Normandie ou en Auvergne-Rhône-Alpes». Quant à l’Ile-de-France, sa part de propriétaires reste la plus faible de l’ensemble des régions (47,4%), du fait sans doute de l’envolée des prix immobiliers depuis 50 ans. Pour le cas particulier corse, où les chiffres ne sont disponibles qu’à partir de 1982, la part de propriétaires reste relativement stable (+1,7%). Dans les départements d’outre-mer en revanche, elle régresse depuis 1990, sauf en Guyane où elle augmente de 2%.

Côté ménages, sans surprise, la part de propriétaires croît avec l’âge ou le niveau de revenus. Ainsi, ce sont les 50 ans, ce sont les 60 ans et plus (+18,8 points), les couples avec enfant(s) (+25,9 points) et les cadres (+22,9 points) qui ont connu la plus forte augmentation du taux de propriétaires. Parmi les perdants, on retrouve les employés (+6,1%), les familles monoparentales (-5,2%) ou encore les moins de 25 ans dont les taux de propriétaires ont faiblement progressé voire reculer en 50 ans.