Microsoft propose une manette de jeu vidéo pour gamers handicapés

LE PARISIEN WEEK-END. Microsoft sort des accessoires de jeu adaptés au handicap.

Fan de jeux vidéo, Flavien, 27 ans, handicapé d’un bras, peut ainsi jouer comme tout le monde.
Fan de jeux vidéo, Flavien, 27 ans, handicapé d’un bras, peut ainsi jouer comme tout le monde. Arno Paul pour Le Parisien Week-End

    Flavien, 27 ans, aime le jeu vidéo et en parle sur sa chaîne YouTube, Just One Hand (juste une main, en anglais). Avec cette particularité : il n'a qu'un bras. Sa main gauche est directement reliée à son épaule, ce qui empêche le jeune homme d'utiliser une manette standard de console. Mais il peut compter désormais sur la Manette adaptative Xbox de Microsoft.

    Lancée début septembre, elle a été présentée à la Paris Games Week, grand-messe du jeu vidéo, fin octobre. L'objet permet de brancher jusqu'à 19 « contacteurs » supplémentaires, soit des accessoires comme des gros boutons, un joystick, etc.

    Pour le jeu de course Forza, Flavien utilise par exemple un joystick dans sa main valide combiné à deux pédales sous les pieds, pour freiner et accélérer. Tout est relié à la Manette adaptative, qui fait l'interface avec la console. « Chaque personne peut ajouter plus ou moins de contacteurs à la manette pour l'adapter à ses besoins », précise Flavien.

    L'accessibilité progresse

    Vendue 90 euros sur le site de Microsoft, fonctionnant avec la Xbox One et les PC sous Windows 10, cette manette n'est pas révolutionnaire en soi. Un revendeur américain proposait déjà des systèmes équivalents, « mais pour trois fois plus cher, explique Flavien. Et il fallait les importer des Etats-Unis ».

    Des solutions alternatives restent cependant à inventer pour les handicapés mentaux ou sensoriels (vue, audition...). Sous la pression d'associations comme CapGame et Game Lover, le milieu vidéoludique a pris conscience du problème.

    Depuis quelques années, l'accessibilité des jeux progresse grâce à des initiatives simples, comme des sous-titres systématiques pour les malentendants ou des « modes daltoniens », qui remplacent les couleurs par d'autres plus faciles à distinguer. Avec toujours cet objectif : ne laisser personne en dehors du jeu.