La prochaine méga fusée d’Elon Musk s’appellera «Starship»

Ce vaisseau censé mesurer 118 mètres de haut doit, selon Elon Musk, faire le tour de la Lune d’ici 2023 et atteindre peut-être Mars un jour.

 La BFR était jusqu’à présent le nom de code de cette méga-fusée, en cours de développement, les initiales censées signifier Big Falcon Rocket.
La BFR était jusqu’à présent le nom de code de cette méga-fusée, en cours de développement, les initiales censées signifier Big Falcon Rocket. HO/SPACEX/AFP

    Ce ne sera plus « BFR », acronyme de « Big Falcon Rocket », mais « Starship » pour vaisseau spatial. Le fantasque patron de la société spatiale américaine SpaceX, Elon Musk, a rebaptisé sa prochaine fusée, celle censée faire le tour de la Lune et atteindre peut-être Mars un jour. Une façon de se relancer après une après une année 2018 qu'il a lui-même qualifiée d'« atroce ».

    La BFR était jusqu'à présent le nom de code de cette méga-fusée, en cours de développement, bien que SpaceX n'ait jamais confirmé ce nom officiellement. Ce vaisseau est présenté comme haut de 118 mètres et comme l'un des plus puissants jamais construits dans l'histoire de la conquête spatiale.

    Elon Musk avait dévoilé le 17 septembre depuis son usine californienne de Hawthorne que le milliardaire japonais Yusaku Maezawa serait le premier touriste lunaire avec six ou huit artistes au plus tôt en 2023.

    « Super Heavy » avant « Starship »

    SpaceX utilise aujourd'hui deux fusées. La Falcon 9 est son lanceur phare, qui a accompli 18 missions déjà cette année, et plus de 60 depuis 2012. La Falcon Heavy, capable d'emporter des charges plus lourdes, a effectué un vol d'essai en février, lançant une voiture Tesla avec au volant un mannequin baptisé Starman - en référence à David Bowie - en orbite autour du Soleil, au-delà de Mars.

    Mais ces deux fusées existantes sont appelées à disparaître au profit de la seule « Starship », a expliqué Elon Musk. Dans un tweet, il a dit que SpaceX cesserait de mettre à jour Falcon 9 pour se concentrer sur la seule BFR/Starship. « Sommes en train d'accélérer BFR à la place », a-t-il écrit samedi.

    La future méga-fusée aura deux parties : le premier étage, également appelé le booster, du nom de « Super Heavy », qui sert à « échapper à la gravité de la Terre ». Et l'étage supérieur qui servira de vaisseau pour se rendre sur les autres planètes, et s'appellera Starship. Elon Musk n'a pas précisé si ce nom était un hommage au célèbre groupe de pop-rock des années 1980.

    L'homme aux calendriers hasardeux

    Elon Musk réussira-t-il à atteindre Mars avant la Nasa ? Réputé pour ses calendriers hasardeux, l'ingénieur d'origine sud-africaine irait trop vite en besogne, selon de nombreux experts. Déposer un humain pour une petite promenade sur la planète rouge s'avère bien plus compliqué, selon l'astrophysicien Francis Rocard.

    « Les études sérieuses évaluent cette possibilité vers 2050 ou 2055, expliquait en mars au Parisien le responsable des programmes d'exploration du système solaire au Centre national d'études spatiales (Cnes). En revanche, envoyer des hommes vers Mars qui reviendraient dans la foulée sans se poser, ça, on peut l'imaginer en 2025. »