Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Football : après les violences, la finale de la Copa Libertadores reportée sine die

Après l’attaque, samedi à Buenos Aires, du car transportant les joueurs de Boca Juniors, le match River Plate-Boca Juniors est reporté à une date ultérieure.

Le Monde avec AP et AFP

Publié le 24 novembre 2018 à 21h49, modifié le 25 novembre 2018 à 18h42

Temps de Lecture 3 min.

Forte escorte policière dimanche 25 novembre à Buenos Aires.

Quand aura lieu la finale retour de la Copa Libertadores entre les rivaux argentins Boca Juniors et River Plate ? Prévue initalement samedi en fin d’après d’après-midi (17 heures, heure locale soit 21 heures, heure française) à Buenos Aires, la rencontre a été reportée à une date inconnue après que le car des joueurs de Boca Juniors, qui les menait au stade, a été pris à partie par des supporters de River. Plusieurs joueurs ont été blessés dans cette attaque.

A la suite de ces incidents, la rencontre avait été repoussé à dimanche par la Confédération sudaméricaine de football (Conmebol). Mais ce n’était pas suffisant pour les dirigeants de Boca Juniors qui ont demandé le report du match au nom de « l’inégalité des conditions » provoquée, selon eux, par l’attaque du car.

Dimanche soir, la Conmebol a donné une suite favorable à cette demande, annonçant sur son compte Twitter qu’elle reportait effectivement la finale, sans donner plus de précisions sur la date.

Que s’est-il exactement passé samedi soir ?

Le match entre les deux rivaux de la capitale argentine était initialement prévu à 17 heures. Mais le car aux couleurs de Boca Juniors, pourtant escorté par des motards de la police, a été la cible de jets de pierres et de gaz lacrymogènes aux abords du stade de River Plate, le Monumental.

Le car est arrivé avec plusieurs vitres cassées, selon les images diffusées par les chaînes de télévision argentines. Des joueurs sont sortis en toussant, les yeux irrités.

« Ils nous ont jetés de tout », a déclaré à des journalistes le capitaine de Boca, Pablo Pérez. Selon la chaîne d’information TN, il a été conduit dans un hôpital pour un examen médical. « On nous a jeté des gaz, des pierres, des bâtons, il y avait de tout dans le bus », a confié le défenseur central, Carlos Izquierdoz.

Un dirigeant de Boca a précisé aux journalistes que « la police avait été débordée face au vandalisme et a dû disperser les supporters de River avec des gaz lacrymogènes, qui en raison du vent et des fenêtres cassées ont pénétré dans l’autocar ».

Pourquoi la décision de reporter le match a-t-elle été prise ?

Alors que 60 000 spectateurs en délire attendaient dans le stade, la Confédération sud-américaine de football (Conmebol) a d’abord décidé de repousser d’une heure, puis de deux heures la rencontre.

Les supporters affluent au stade Antonio Vespucio Liberti le 24 novembre à Buenos Aires (Argentine).

Les médias argentins ont poussé au maintien du match. Mais les joueurs de Boca ont fait pression sur la Conmebol pour que la rencontre soit reportée, notamment leur attaquant vedette Carlos Tevez. « Nous ne sommes pas en condition de jouer, on nous oblige à jouer la rencontre », a-t-il dénoncé.

Newsletter
« Paris 2024 »
« Le Monde » décrypte l’actualité et les enjeux des Jeux olympiques et paralympiques de 2024.
S’inscrire

La diffusion d’images de joueurs blessés ou malades sur les réseaux sociaux a également pesé, conduisant finalement, après 23 heures, le président de la Conmebol, Alejandro Dominguez à annoncer le report au lendemain : « Il y a eu un accord entre les deux présidents des deux clubs sur un “gentleman pact” [un pacte entre hommes civilisés]. Nous ne tolérerons rien de tout cela, mais le match sera joué demain à 17 heures. »

Le dirigeant de River plate, Rodolfo D’Onofrio a demandé aux autorités de « retrouver ces quinze types, qu’ils soient emprisonnés car ce n’est pas possible que les millions de personnes en Argentine et dans le monde qui voulaient voir ce match en soient privées ».

De telles violences sont-elles fréquentes dans le football argentin ?

Les matchs entre River Plate et Boca Juniors, les grands rivaux du football argentin, sont généralement explosifs.

En 2015, un huitième de finale Boca-River a été interrompu à la mi-temps après que des joueurs ont été aspergés d’un gaz irritant dans le tunnel menant des vestiaires à la pelouse. River avait gagné le match sur tapis vert.

Les affrontements entre supporters sont tels en Argentine que depuis 2013, les matchs se disputent sans public visiteur, pour limiter les risques d’incidents.

Au match aller sur la pelouse de Boca, les deux équipes ont fait match nul (2-2). Il y a deux semaines, la finale aller avait été reportée de samedi à dimanche en raison de pluies diluviennes sur la capitale argentine.

Le Monde avec AP et AFP

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.