Nice : une rue en hommage à l’ancien maire Jacques Médecin fait polémique
Le conseil municipal de Nice a voté e changement du nom d’une rue pour rendre hommage à l’ancien maire de Nice condamné pour des faits de corruption.
L'hommage fait grincer quelques dents. A Nice (Alpes-Maritimes), la rue de l'Opéra va changer de nom. Elle s'appellera bientôt la rue Jacques-Médecin, en hommage à l'ancien maire de la ville décédé il y a vingt ans en Uruguay. Dans les années 1990, il avait été condamné à des peines de prison ferme pour corruption et détournement de fonds.
Les élus du conseil municipal ont voté à l'unanimité pour ce changement de nom la semaine dernière. Le nom de Jacques Médecin faisait partie d'un « package » de plusieurs hommages, d'après Dominique Boy-Mottard, élue d'opposition citée par France 3 Provence-Alpes-Côte D'Azur.
Une pétition lancée contre le changement de nom
« Mon prédécesseur avait accordé à Jacques Médecin un espace sur la Coulée verte. J'ai toujours trouvé qu'il était insuffisant par rapport à la dimension de l'homme, à l'héritage qu'il nous a laissé, au visionnaire qu'il était », a déclaré le soir du vote et selon Nice-Matin Christian Estrosi, maire LR de Nice qui a fait ses premières armes en politique sous la houlette de Jacques Médecin.
« Estrosi veut honorer - à nouveau! - celui qui incarne le clientélisme et la corruption. C'est peut-être son modèle mais pourquoi l'imposer aux générations futures? », a réagi dans un tweet Jean-Christophe Picard, président de l'association anti-corruption Anticor. L'association Tous citoyens! a lancé une pétition ce mercredi pour dire « non à une rue Jacques-Médecin à Nice!
Cet hommage n'est pas le premier à créer des remous sur la Promenade des Anglais. Le 16 novembre dernier, l'inauguration d'une allée Charles-Pasqua en présence de Nicolas Sarkozy n'avait pas ravi élus de gauche et associations. Disparu il y a trois ans, l'ancien ministre de l'Intérieur avait notamment été condamné en 2007 à 18 mois de prison avec sursis pour « faux, financement illégal de campagne et abus de confiance ».