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« Gilets jaunes » : « la grande concertation » sur la transition écologique a débuté

Avant la nouvelle journée de mobilisation prévue samedi, le premier ministre entame les consultations. Il a reçu, jeudi, les élus des collectivités territoriales.

Le Monde avec AFP

Publié le 29 novembre 2018 à 09h24, modifié le 30 novembre 2018 à 03h11

Temps de Lecture 3 min.

Edouard Philippe et François de Rugy assistent au discours d’Emmanuel Macron, après l’installation du Haut conseil pour le climat, au palais de l’Élysée, le 27 novembre.

Ils étaient les premiers reçus à Matignon dans le cadre des consultations pour dessiner « la grande concertation » sur la transition écologique. Les élus des collectivités territoriales ont réclamé au premier ministre, Edouard Philippe, jeudi 29 novembre dans la matinée, un nouveau « geste » face à la mobilisation des « gilets jaunes », afin que la concertation de trois mois annoncée par Emmanuel Macron puisse avoir lieu sereinement.

A leur sortie de Matignon, ces représentants des collectivités territoriales et des élus locaux – issus pour leur quasi-totalité de partis d’opposition (Les Républicains, Union des démocrates et indépendants, Parti socialiste, Parti communiste français…) – ont, pour certains, réclamé un moratoire de la hausse de la taxe carbone prévue au 1er janvier. D’autres ont laissé le gouvernement décider de la nature de ce geste, mais réclamé qu’il soit fait avant Noël ou avant le début des débats locaux qu’essaie de mettre en place le premier ministre.

Alors que ces élus étaient reçus à Matignon, le maire LR d’Evreux, Guy Lefrand, a soulevé une polémique : dans une vidéo postée sur Facebook (et retirée depuis), il conseille à des « gilets jaunes » de bloquer la préfecture ou la police municipale. Le préfet de l’Eure a manifesté sa « stupéfaction » et le ministre de l’économie Bruno Le Maire a « condamné sans réserve » des propos « inacceptables ». De son côté, M. Lefrand a regretté dans un communiqué « le malentendu généré par ses propos ».

Edouard Philippe a ainsi entamé deux jours de consultations, jeudi et vendredi, pour dessiner la « grande concertation » locale de trois mois, voulue par Emmanuel Macron, qui vise à apporter de nouvelles réponses au mouvement des « gilets jaunes ». Le premier ministre doit recevoir l’ensemble des membres du Conseil national de la transition énergétique (CNTE), organe consultatif sur l’environnement et l’énergie qui réunit 50 membres de divers horizons (patronat, syndicats, associations environnementales, société civile, élus locaux et parlementaires). Le chef du gouvernement, qui a déjà rencontré les associations environnementales mardi midi à l’issue du discours du président de la République, doit s’entretenir avec les autres membres du CNTE.

Des « gilets jaunes » reçus vendredi

Outre les élus des collectivités territoriales, ont été reçus jeudi les représentants du patronat, les associations de la société civile et les parlementaires. Edouard Philippe a également rencontré discrètement un représentant des « gilets jaunes », Patrick de Perglas, d’après son entourage. Vendredi, ce sont les représentants des syndicats qui seront à Matignon (9 heures), puis le président du Conseil économique, social et environnemental, également membre du CNTE, Patrick Bernasconi. A la veille de l’« acte III » de leur mobilisation, samedi, des porte-parole de la « délégation officielle » des « gilets jaunes » seront également reçus vendredi, en début d’après-midi, par le premier ministre. Les « gilets jaunes » espèrent que « cette rencontre soit plus satisfaisante et concrète que la première », mardi, avec le ministre de la transition écologique et solidaire.

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Emmanuel Macron ne convainc pas les « gilets jaunes »

Un groupe de huit porte-parole avait été désigné lundi pour « nouer une prise de contact sérieuse et nécessaire » avec le gouvernement et transmettre une série de revendications. Deux d’entre eux, à l’initiative du mouvement, Priscillia Ludosky et Eric Drouet, ont été reçus mardi, à la demande d’Emmanuel Macron, par François de Rugy. A l’issue de leur rencontre, ils ont déclaré n’avoir pas senti chez le gouvernement d’« envie d’améliorer le sort des gens » et que le rendez-vous pour un « acte III » samedi sur les Champs-Elysées et en province était maintenu.

Ils se présenteront devant le premier ministre forts cette fois du million de signataires atteint par la pétition contre la hausse du prix des carburants, lancée fin mai sur la plateforme Change.org par Priscillia Ludosky. Elle est devenue jeudi la deuxième la plus signée derrière celle contre la loi travail lancée en 2016 (1,3 million).

De son côté, l’ancien président de la République François Hollande, en déplacement en Ardèche, y a rencontré des « gilets jaunes », les encourageant à prendre la parole « pour que ça puisse déboucher » après avoir défendu devant eux son mandat et notamment son bilan économique. Les images de cet échange informel ont été diffusées sur le compte Twitter de France Bleu Drôme Ardèche.

Le Monde avec AFP

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