Montargis : 10 soutiens des Gilets jaunes arrêtés pour avoir voulu murer le centre des impôts

Ces sympathisants du mouvement ont été surpris dans la nuit de mercredi à jeudi. Quelques heures plus tard, le maire de Montargis (Loiret) a fait part de son ras-le-bol des Gilets jaunes.

 Une action avortée qui intervient dans une ville de Montargis où le maire Benoit Digeon (LR) affirme que les actions de blocages des Gilets jaunes mettent à mal le chiffre d’affaires des commerçants de sa commune (Illustration).
Une action avortée qui intervient dans une ville de Montargis où le maire Benoit Digeon (LR) affirme que les actions de blocages des Gilets jaunes mettent à mal le chiffre d’affaires des commerçants de sa commune (Illustration). AFP/François Guillot

    Haro sur les Gilets jaunes dans la sous-préfecture du Loiret ! Plus les jours passent et plus le mouvement de protestation lancé le 17 novembre dernier semble sérieusement irriter les autorités à Montargis.

    Ce jeudi matin, déjà, le maire de la ville, Benoit Digeon (Les Républicains), n'a en effet pas mâché ses mots pour qualifier les blocages en cours sur sa commune : « Nous, on n'est pas d'accord. On veut que ça dégage pour avoir la place et travailler tranquillement, parce qu'il est certain que des gens de la campagne qui viennent faire leurs courses à Montargis, qui voient des Gilets jaunes à un carrefour, ils ont peur et s'en vont », a-t-il notamment lâché sur RMC. Avant d'expliquer que les manifestants feraient mieux de « demander des comptes à l'État et pas aux commerçants de Montargis ».

    Un coup de sang motivé par le chiffre d'affaires en berne des commerces du centre-ville (de moins 30 à 50 %, explique-t-on à l'Union commerciale locale). Mais aussi par une crainte de durcissement du mouvement sur place. Car dans la nuit de mercredi à jeudi, comme nous l'apprend BFMTV, dix sympathisants des Gilets jaunes ont été interpellés alors qu'ils tentaient de murer le centre des impôts de la ville.

    Une action avortée, donc, mais déjà observée ces derniers jours dans l'Ain ou en Charente. Et qui ne devrait pas adoucir M. le maire.