Charles Michel répond aux gilets jaunes: «Transformer la colère en projet de solution positif»
L’expression des gilets jaunes est celle de réalités quotidiennes, a admis le Premier ministre Charles Michel, ouvert à une discussion avec un mouvement «davantage structuré».
- Publié le 29-11-2018 à 16h38
Le gouvernement «entend» le message des gilets jaunes avec la volonté de «transformer la colère en projet de solution positif», a indiqué ce jeudi à la Chambre le Premier ministre Charles Michel, ouvert à une discussion avec un mouvement «davantage structuré».
L’expression des gilets jaunes est celle de réalités quotidiennes, a admis Charles Michel.
Michel: «quelqu’un doit payer»
Après avoir rappelé le bilan de son gouvernement en matière de revalorisation du pouvoir d’achat, à travers le tax shift, l’enveloppe Bien-Être et l’amélioration du statut des indépendants, le Premier ministre a souligné la difficulté de faire face au coût du changement climatique. «Il ne faut pas faire croire que l’argent tombe du ciel, quelqu’un doit payer, si ce sont les entreprises, ce sont des emplois potentiels qui sont en jeu», a-t-il dit en substance.
Le Premier ministre a dit comprendre que la hausse des accises sur les carburants était au cœur des revendications des gilets jaunes. «Nous allons regarder au sein du gouvernement quelles sont les possibilités de faire un monitoring, voir quelles décisions favorables peuvent être prises», a-t-il précisé en se montrant «prudent».
Raoul Hedebouw (PTB) a appelé le gouvernement à prélever l’argent là où il se trouve, chez les pétroliers et à injecter le fruit des accises dans la gratuité du transport en commun.
Olivier Maingain (DéFI) et Benoit Dispa (cdH) ont pris acte de l’engagement du Premier ministre même si ce dernier a souligné qu’il n’avait pas annoncé grand-chose en termes de revalorisation du pouvoir d’achat ou de limitation de la pression fiscale.
Benoît Piedbœuf (MR) a indiqué qu’une partie de la hausse des accises avait servi au financement du tax shift.