Le président des Etats-Unis, Donald Trump, avait estimé jeudi 29 novembre que le G20 qui se tient à Buenos Aires à partir de vendredi serait « un moment très opportun » pour parler avec le président russe, Vladimir Poutine, dans un contexte marqué par des fortes tensions entre la Russie et l’Ukraine.
M. Trump a, finalement, annulé sa rencontre avec son homologue, mettant à exécution une menace formulée, mardi, dans un entretien au Washington Post, après que la marine russe a saisi des vaisseaux militaires ukrainiens en mer Noire dimanche. M. Poutine a qualifié ces incidents de « provocation ukrainienne ».
Une heure auparavant, au décollage de son avion, le président américain avait déclaré qu’il allait « probablement rencontrer le président Poutine. Nous n’avons pas annulé cette rencontre. J’y songeais mais nous ne l’avons pas fait ». Peu de temps après, il avait changé d’avis. « En partant du fait que les navires et les marins n’ont pas été retournés par la Russie à l’Ukraine, j’ai décidé qu’il serait mieux pour toutes les parties concernées d’annuler ma rencontre préalablement prévue en Argentine avec le président Vladimir Poutine », a-t-il écrit sur Twitter.
Le Kremlin a réagi avec froideur. Un porte-parole a noté que Moscou n’avait pas été informé officiellement et ajouté que Vladimir Poutine « aurait quelques heures de plus à consacrer à des réunions utiles en marge du sommet » si ce tête-à-tête tombait à l’eau. M. Trump a également annulé ses rencontres avec le président turc Recep Tayyip Erdogan et avec le président sud-coréen Moon Jae-in. D’après la Maison Blanche, il aura à la place des rencontres « informelles » avec les dirigeants du G20.
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