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«Gilets jaunes» : les Champs-Élysées réservés aux piétons samedi

Samedi 24 novembre, plusieurs milliers de «gilets jaunes» se sont rassemblés sur les Champs-Élysées. BERTRAND GUAY/AFP

Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a affirmé jeudi soir que la célèbre avenue sera fermée à la circulation samedi. Les piétons feront l'objet de «contrôles d'identité systématiques». Seuls deux rassemblements ont pour l'heure été déclarés en préfecture.

Trois jours avant «l'acte III» de la mobilisation nationale des «gilets jaunes», le sort des Champs-Élysées reste en suspend. Plusieurs appels à manifester sur cette avenue symbolique de Paris circulent sur les réseaux sociaux. Mais à ce jour, aucune déclaration officielle n'a été déposée en préfecture. Christophe Castaner a rappelé jeudi que le droit de manifester devait «s'exercer dans un cadre légal», avant d'annoncer dans la soirée que la célèbre avenue seraient fermée à la circulation et ouverte «aux piétons» mais avec des «contrôles d'identité systématiques». «Les Champs-Elysées seront ouverts aux piétons dans un dispositif très resserré, très hermétique, sur l'ensemble des accès aux Champs-Elysées (...) Ils pourront pénétrer, ils seront contrôlés avec une pièce d'identité, nous fouillerons les sacs», a-t-il déclaré sur France 3.

Mercredi soir, le ministre de l'Intérieur et son secrétaire d'État, Laurent Nunez, ont fait le point avec le préfet de police en prévision de la mobilisation de samedi. Ils demandent «aux auteurs des appels à manifester de prendre sans délai contact avec la préfecture de police afin d'identifier un lieu ou un itinéraire permettant d'organiser et d'encadrer les rassemblements pour assurer la protection de tous», peut-on lire dans un communiqué diffusé à la mi-journée.

Présence de Jean-Luc Mélenchon

Dans la matinée, Marine Le Pen avait souhaité que le gouvernement autorise la manifestation sur les Champs-Élysées. «Ce serait une forme de considération du gouvernement à l'égard des ‘‘gilets jaunes''», a déclaré sur Europe 1 la présidente du Rassemblement national. Mais «si le gouvernement refuse, alors il ferme les Champs-Élysées», a-t-elle poursuivi.

De son côté, Jean-Luc Mélenchon a fait savoir qu'il serait samedi sur les Champs-Élysées, tout en précisant qu'il voulait éviter «les concentrations de caméras» autour de lui. Il a par ailleurs appelé à une mobilisation dans le calme. «La violence ne nous a jamais servis. Elle sert de prétexte à nos adversaires et c'est tout», a déclaré le député des Bouches-du-Rhône.

Du côté des «gilets-jaunes», plusieurs appels ont été lancés en ce sens. «Il y aura le rendez-vous, comme samedi dernier, aux Champs-Elysées», a martelé mardi soir Eric Drouet à l'issue de sa rencontre avec le ministre de l'Ecologie, François de Rugy. Et de préciser: «Le souhait de tous les ‘‘gilets jaunes'' c'est de continuer chaque samedi comme ça, aux Champs-Elysées.»

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«Acte 3, Macron démissionne!»

« J'attends que des représentants régionaux soient élus et puissent nous accompagner, mais je ne ferai plus rien sans cette délégation. »

Eric Drouet

Nouvel épisode symptomatique d'un mouvement qui peine à se choisir des représentants, Eric Drouet s'est depuis retiré de la délégation qui devaient rencontrer vendredi le premier ministre Edouard Philippe. «Pour moi, la délégation n'est pas encore prête et n'a pas encore été choisie. J'attends que des représentants régionaux soient élus et puissent nous accompagner, mais je ne ferai plus rien sans cette délégation», a-t-il expliqué. Mais sur sa page Facebook, il montrait sa détermination à manifester samedi sur les Champs-Élysées en filmant les lunettes et les gants qu'il était allé s'acheter.

Sur Facebook, de nombreux groupes appellent à manifester samedi sur cette avenue. Le principal événement, intitulé «Acte 3, Macron démissionne!», rassemble plus de 30.000 participants et 132.000 personnes «intéressées». D'autres événements sont aussi prévus dans de nombreux points de France en région.

Samedi dernier, la mobilisation des «gilets jaunes» à Paris a été émaillée de nombreux incidents. Sans service d'ordre, les manifestants ont été très rapidement dépassés par les casseurs qui ont érigé des barricades et déclenché plusieurs incendies. Christophe Castaner avaient accusé «l'ultradoite», tandis que Gérald Darmanin était allé jusqu'à parler de «peste brune». Mais les profils des 101 personnes interpellées à l'issue des violences leur ont donné tort. Ouvriers, mécaniciens, cuisiniers ou courtiers en assurance, la grande majorité d'entre eux étaient des suiveurs, souvent provinciaux et sans antécédents judiciaires, aux profils éloignés de ces mouvances radicales.

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932 commentaires
  • collmb

    le

    Quand on voit les scènes de pillages aucun doutes les casseurs sont issus de nos banlieues rarement inquiétées quand le gouvernement prendra en compte cette réalité avant qu’ils nous massacrent au lieu d’avoir trop souvent la politique de l’excuse

  • collmb

    le

    Que fait Castaner ! Il joue au poker?

  • collmb

    le

    Les casseurs sont connus des services de police qui sont ils? D’ou Viennent ils il faut éradiquer rapidement ces voyous voilà votre priorité Mr Castaner

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