Handball : les Bleues ratent leur entrée en matière

L’équipe de France s’est inclinée 26-23 face à la Russie jeudi soir en ouverture du Championnat d’Europe qu’elle accueille jusqu’au 16 décembre.

 A l’image de la Française Grâce Zaadi, ici face à deux joueuses russes, la France a buté sur la défense de la Russie et a fini par s’incliner.
A l’image de la Française Grâce Zaadi, ici face à deux joueuses russes, la France a buté sur la défense de la Russie et a fini par s’incliner. JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN/AFP

    Elles rêvaient d'ouvrir le bal comme dans un rêve, en donnant le rythme et en jouant leur partition sans la moindre fausse note. Jeudi soir à Nancy, les joueuses de l'équipe de France ont lancé l'Euro, « leur » Euro, à la manière d'un maître du suspense hollywoodien : en torturant les nerfs des 5 200 spectateurs venus les encourager. Seule différence notable avec l'ouest américain, le Grand-Est français, lui, ne délivre pas toujours de happy-end.

    Après avoir privé les Bleues d'une sortie en or lors de la finale des Jeux de Rio, la Russie est cette fois venue lui saccager son entrée en matière. La France, qui n'avait pas perdu son premier match dans un Euro depuis le 7 décembre 2010 (33-22 contre a Norvège), n'a jamais su trouver jeudi l'assurance qui lui avait valu de devenir championne du monde l'hiver dernier.

    « On s'est fait tuer au début, on était trop inhibées »

    Alexandra Lacrabère

    « C'est un match important, on est aussi stressé que les filles », nous avait confié Marie-Ange, la maman d'Allison Pineau avant le coup d'envoi. Un signe prémonitoire. Hurlée à tue-tête avec le public, la Marseillaise censée leur donner des ailes a au contraire semblé couper les pattes des Bleues. Six possessions de balle et sept longues minutes de jeu, c'est l'éternité qu'il aura fallu pour voir Béatrice Edwige inscrire le premier but tricolore. Et derrière, si elles sont restées au contact grâce aux parades de Leynaud et passées devant grâce aux grands coups de Kanor, les Françaises auront été trop courtes pour tenir la distance.

    « On s'est fait tuer au début, on était trop inhibées, sourit une Alexandra Lacrabère qui veut relativiser. Mais la compétition n'est pas jouée. » « On peut très bien battre la Russie et se faire sortir au premier tour comme perdre ce match d'ouverture et terminer championnes d'Europe », avait prévenu Olivier Krumbholz avant le match. A ses troupes de montrer qu'elles peuvent suivre la deuxième option en s'imposant dimanche (15h30) face à la Slovénie.