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Football: Manchester City champion, un règne sans partage en Premier League

Dominée presque sans partage par Manchester City, qui s'est assuré samedi son cinquième titre de champion d'Angleterre en six saisons, la Premier League se résume de plus en plus à un « Tous contre City ».

L'intraitable défenseur Ruben Dias, un des symboles d'un Manchester City insubmersible cette saison. (Illustration).
L'intraitable défenseur Ruben Dias, un des symboles d'un Manchester City insubmersible cette saison. (Illustration). REUTERS - CARL RECINE
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Dans un championnat qui s'enorgueillit d'être le plus relevé et le plus compétitif au monde, la façon dont les hommes de Pep Guardiola sont venus cette saison coiffer au poteau Arsenal a presque été accueillie avec une forme de résignation. Avec encore une finale de la Coupe d'Angleterre et surtout une finale de Ligue des champions - la seule compétition qui échappe encore à l'ogre mancunien - à disputer, City pourrait même égaler le fameux triplé de son voisin United en 1999.

Lorsque le cheikh Mansour, membre de la famille royale émiratie, a repris le club, en 2008, City vivait dans l'ombre du géant rouge qui avait, lui aussi, remporté cinq titres en six ans, entre 1996 et 2001, sous la houlette d'Alex Ferguson.

Mais là où le succès dès Red Devils était le fruit du long processus de reconstruction d'un club historique, City est une "créature" dopée par les centaines de millions d'euros déversés par un propriétaire-État.

Le principal ennemi de City... c'est City

Pep Guardiola a beau être l'un des plus grands entraîneurs de l'histoire, à l'instar d'un Alex Ferguson, les records établis par City, quels qu'ils soient, sont irrémédiablement associés aux moyens financiers considérables mis à disposition du coach espagnol.

City est ainsi devenu lors de l'exercice 2017-18 la première équipe à atteindre les 100 points sur une saison, et pourrait engranger cette année au moins 90 points pour la quatrième fois sur les six derniers exercices.

Le Manchester United de Ferguson n'a atteint ces sommets qu'à deux reprises dans une Premier League à 20 clubs et 38 journées. Les titres glanés par City n'ont pourtant pas, tous, été des promenades de santé, loin s'en faut. Avant Arsenal cette saison, Liverpool est parvenu à pousser les Citizens dans leurs derniers retranchements. Mais malgré les 97 points empilés en 2018-19 puis les 92 la saison dernière, les Reds ont échoué ces deux années-là à un point seulement de City.

La seule année où le City de Guardiola a dû s'avouer vaincu, en 2019-20, Liverpool avait raflé 99 points. Mais les 81 unités "seulement" affichés cette saison-là par les Sky Blues, 2e malgré tout, suggèrent que la seule équipe capable de battre City, c'est City lui-même, s'il n'évolue pas à son niveau.

Pendant une demie saison, Mikel Arteta a hissé les Gunners au niveau d'excellence de son mentor en prenant 50 points sur les 19 premières rencontres, huit de plus que Manchester.

Tant que Guardiola sera là...

Et si le mois d'avril a été un tournant, avec trois points en quatre matches seulement pour Arsenal, dont une défaite 4-1 à l'Etihad, c'est surtout en parallèle la série de victoires entamée dès février par City qui a décidé du titre.

« On a une équipe très expérimentée et être à la lutte dans les toutes dernières journées de la saison n'est pas une situation nouvelle pour nous », observe le capitaine, Ilkay Gündogan.

« Cela nous a beaucoup aidé. Le tout est de rester calme et d'avoir confiance dans notre potentiel », continue-t-il. Le principal espoir de revoir un jour une Premier League plus ouverte semble liée au départ de Pep Guardiola, probablement la seule pièce totalement irremplaçable d'une machine très bien huilée à tous les étages.

Avec le Barça, le Bayern et City, le Catalan a ainsi fini champion 11 fois sur 14 depuis qu'il officie sur les bancs. Et il lui reste deux ans de contrat à Manchester...

La première saison tonitruante d'Erling Haaland, auteur de 52 buts à ce stade de la saison en explosant nombre de records au passage, assombrit encore les perspectives de la concurrence.

L'autre grand danger qui pèse sur la domination mancunienne reste certainement les 115 accusations de violations des règlementations financières entre 2009 et 2018 portées contre le club.

Mais là encore, rien ne garantit que la Premier League sera très pressée, voire très motivée par l'idée de sévir contre le club devenu son porte-drapeau hors des frontières.  

(Avec AFP)

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