Suède: le mouvement de grève des travailleurs de Tesla prend de l'ampleur

Avec notre correspondante à Stockholm, Carlotta Morteo

Si la grève s’étend aux réparateurs agréés par Tesla c'est parce que le mouvement a du mal à prendre au sein des dix ateliers du géant américain en Suède. Et ce n’est pas qu’à cause du temps humide et froid : beaucoup d’ouvriers qui travaillent à Tesla sont relativement jeunes et donc peu syndiqués, et pour les plus anciens, des menaces de licenciement ou de baisses des revenus auraient été faites. Tesla aurait même embauché des briseurs de grève.

Une semaine après le début du mouvement, les usines tournent encore et la direction n’a même pas daigné s’exprimer.

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Vers un blocage dans quatre ports

La grève se déploie donc dans 17 garages où les voitures Tesla seront désormais le seul modèle à ne pas être réparé par les 470 mécaniciens solidaires, membres du syndicat IF Metall.

Si le géant américain de la voiture électrique de luxe refuse toujours de signer les accords de branche, alors le syndicat des travailleurs du transport s’est dit prêt à bloquer « le chargement et le déchargement des voitures Tesla dans quatre ports suédois à partir du 7 novembre ».

Tesla est aujourd’hui la plus grosse entreprise à engager un bras de fer contre les conventions collectives en Suède, mais d’autres remettent en cause les règles du jeu, en particulier dans le secteur de la tech. Le géant suédois Spotify, par exemple, refuse lui aussi de signer les accords de branche.