Accéder au contenu principal

Allemagne: un groupuscule d'extrême gauche met à l'arrêt une usine Tesla après un incendie

Le sabotage de l'alimentation électrique de l'usine Tesla proche de Berlin mardi 5 mars, revendiqué par un groupe d'extrême gauche, domine l'actualité dans la région et au-delà. Cette attaque contre un pylône électrique témoigne de la radicalisation de certains mouvements de défense de l'environnement ou qui luttent contre de grands projets industriels.

Vue de l'entrée de l'usine Tesla à Gruenheide, près de Berlin en Allemagne, le 5 mars 2024.
Vue de l'entrée de l'usine Tesla à Gruenheide, près de Berlin en Allemagne, le 5 mars 2024. AP - Ebrahim Noroozi
Publicité

Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibault

« Éruption volcanique dans le Brandebourg » : le journal de gauche Tageszeitung, habitué des Unes ironiques, fait ce mercredi 6 mars référence au groupe d’extrême gauche « Vulkan » (« Volcan » en français). Le mouvement, surveillé par les renseignements intérieurs, a une faiblesse pour les attentats contre les infrastructures, comme d’autres organisations qui s’en prennent à de grandes entreprises dont elles condamnent les activités.

Aux premières heures du 5 mars, un pylône électrique situé à proximité du site de l'usine Tesla en Allemagne, au sud de la capitale Berlin, a été incendié. Le constructeur américain a dû stopper la production de sa seule usine en Europe – qui emploie 12 000 personnes – en raison de la panne de courant. André Thierig, le directeur de l'usine, a fait savoir que l'acte représente « des dommages économiques d'un montant à neuf chiffres » et qu'il ignorait quand la production pourrait reprendre.

Un groupe « Vulka » est suspecté de s’en être pris en 2021 à l’alimentation de la même usine Tesla, alors en construction, reprochant à l’entreprise de n’être « ni verte, ni respectueuse de l’environnement, ni sociale ». Les mâts et les infrastructures nécessaires aux télécommunications sont aussi parfois attaqués. Motif : les sociétés qui les installent pratiqueraient la surveillance systématique des utilisateurs.

Les experts des questions de sécurité s’inquiètent d’une radicalisation de tels groupes et de personnes actives dans les organisations pour la défense du climat. La ministre de l’Intérieur a condamné l’attaque contre l’alimentation électrique de l’usine Tesla. À droite, certains réclament des mesures plus efficaces et plus dures contre ces groupes d’extrême gauche.

Elon Musk, le patron de Tesla, a réagi sur sa plate-forme X (ex-Twitter) : « Ce sont soit les écoterroristes les plus stupides de la planète, soit les marionnettes de ceux qui n'ont pas de bons objectifs environnementaux. Arrêter la production de véhicules électriques, plutôt que de véhicules à combustibles fossiles, est extrêmement stupide », a-t-il écrit.

NewsletterRecevez toute l'actualité internationale directement dans votre boite mail

Suivez toute l'actualité internationale en téléchargeant l'application RFI

Partager :
Page non trouvée

Le contenu auquel vous tentez d'accéder n'existe pas ou n'est plus disponible.