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JO Paris 2024: entre 6,7 et 11,1 milliards de retombées économiques attendues pour l'Île-de-France

Les retombées économiques des Jeux olympiques et paralympiques pour Paris et sa région se situeront entre 6,7 et 11,1 milliards d'euros, selon une étude publiée ce mardi 14 mai et commandée par le Comité international olympique (CIO) et le comité d'organisation des Jeux de Paris 2024.

Selon Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée, notamment, du Tourisme, Paris et l'Île-de-France vont accueillir près de 16
millions de visiteurs dont à peu près 2 millions de visiteurs
étrangers.
Selon Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée, notamment, du Tourisme, Paris et l'Île-de-France vont accueillir près de 16 millions de visiteurs dont à peu près 2 millions de visiteurs étrangers. © LP/Frédéric Dugit
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Le Centre de droit et d'économie du sport (CDES), qui a actualisé ce mardi les chiffres d'une précédente étude réalisée en 2016, avant la désignation de la France comme pays hôte des Jeux olympiques, a revu à la hausse ses prévisions de retombées économiques, qui s'échelonnaient dans une fourchette allant de 5,3 à 10,7 milliards d'euros pour la région capitale. Aucune estimation de l'impact économique n'a été fournie pour la France entière, l'Île-de-France concentrant « une très large majorité des sites de compétition ainsi que la plupart des épreuves sportives », argumente le CDES. 

Les chiffres publiés ce mardi se décomposent en trois grands blocs : les recettes liées à l'organisation de l'événement, celles découlant de la construction ou de la rénovation des infrastructures et enfin celles attendues du tourisme. 

Comme le rappelle le responsable des études économiques au CDES Christophe Lepetit, ces estimations mesurent « le surcroît d'activité par rapport à une situation où l'événement » n'aurait pas été organisé, plutôt que la « rentabilité » des Jeux, qui sera évaluée dans une étude distincte.

Les études disponibles sur les retombées économiques des Jeux anticipent un impact limité sur l'économie française. Le cabinet Asterès a estimé en février qu'ils entraîneraient « une hausse de recettes fiscales et sociales de 5,3 milliards d'euros ». Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau a lui jugé en mars que le bénéfice éventuel des Jeux serait davantage « psychologique » qu'économique.

Pour l'organisation, le scénario central table sur des retombées de 3,8 milliards

Les retombées générées par les dépenses du comité d'organisation des Jeux vont de 3,2 milliards pour le scénario bas, à 4,6 milliards d'euros pour le scénario haut. Le scénario central table lui sur des retombées de 3,8 milliards.

L'impact économique des dépenses d'organisation est concentré entre 2018 et 2024, durant les phases de préparation puis de déroulement des Jeux olympiques et paralympiques, détaille le CDES. Les retombées attendues pendant la « phase d'héritage » des Jeux (2025-2034) atteindront au mieux 322 millions d'euros.

Pour gommer l'effet de l'inflation survenue depuis la dernière étude, qui a pu contribuer à gonfler les retombées espérées, le CDES a également calculé l'impact économique des Jeux en euros constants. Avec ce changement de méthode, les retombées attendues sont plus modestes : 2,7 milliards dans le scénario bas, 3,2 dans le scénario central et 3,9 dans le meilleur des cas.

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Un scénario intermédiaire chiffré à 2,5 milliards pour la construction ou la rénovation des infrastructures

Alors que de nombreuses infrastructures sportives qui accueilleront des épreuves des Jeux étaient déjà construites avant l'attribution de l'événement à la France, les retombées attendues des dépenses de construction et de rénovation sont comprises entre 2,1 et 3 milliards d'euros, avec un scénario intermédiaire chiffré à 2,5 milliards. Les retombées se concentreront à nouveau entre 2018 et 2024, à peine quelques dizaines de millions d'euros étant attendus sur la période 2025-2034.

En euros constants, l'impact économique des Jeux s'établirait dans une fourchette de 1,8 à 2,5 milliards d'euros. Les auteurs de l'étude soulignent qu'ils se sont volontairement bornés à calculer les retombées directement liées à la construction ou la rénovation d'infrastructures « véritablement nécessaires aux Jeux » (stades, village olympique...).

Certaines dépenses d'infrastructures moins directement liées à l'événement sont donc exclues du calcul. C'est par exemple le cas du Grand Paris Express, écarté du calcul des retombées en 2016 comme en 2024, précise Christophe Lepetit.

Pour le tourisme, l'impact dépendra notamment du nombre de billets vendus 

Le tourisme est le poste pour lequel l'incertitude est la plus forte quant aux retombées, puisque les touristes ne sont pas encore arrivés en France pour les Jeux. Les retombées devraient atteindre 1,4 à 3,6 milliards d'euros en prenant en compte l'inflation, et 1,2 à 3 milliards en euros constants.

L'impact dépendra notamment du nombre de billets vendus pour les épreuves olympiques et paralympiques. Parmi les 12,4 à 14 millions de billets jugés « commercialisables » par le CDES, au minimum 77% devraient trouver preneur pour les JO et au moins 62% pour les Jeux paralympiques, anticipe le CDES.

Contrairement aux deux autres postes, les retombées liées au tourisme pendant la « phase d'héritage » des Jeux pourraient être considérables, « du fait d'une croissance potentielle du tourisme post-Jeux en Île-de-France » : de 201 millions à 1,2 milliard d'euros selon les scénarios.

Malgré cette pluie de chiffres, la comparaison des retombées des Jeux de Paris et de celles des éditions précédentes est ardue. « Il est difficile de comparer des réalités différentes, des pays différents, des économies différentes », souligne Tania Braga, directrice de l'héritage au CIO.

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