Partager
Patrimoine

Qui est Philippe Barbat, le nouveau directeur général des patrimoines?

Le président de la République a nommé ce mercredi 14 novembre le chartiste Philippe Barbat au poste stratégique de directeur général des patrimoines.

réagir
Philippe Barbat

Philippe Barbat a été nommé directeur général des patrimoines

MC- Didier Plowy

Sur proposition du ministre de la Culture Franck Riester, le président de la République a nommé ce mercredi 14 novembre le chartiste Philippe Barbat - actuel directeur de l'Institut national du patrimoine - au poste stratégique de directeur général des patrimoines. Il succède ainsi à Jean-Michel Loyer-Hascoët, qui en avait assuré l'intérim depuis le 6 juillet dernier, alors que Vincent Berjot occupait cette fonction depuis le 24 octobre 2012.

Ce spécialiste des textes médiévaux et ancien élève de l'Ecole nationale des chartes devra notamment composer avec le très populaire Stéphane Bern, qui n'avait pas hésité à égratigner à plusieurs reprises son prédécesseur. Interrogé sur BFMTV l'été dernier, Stéphane Bern avait fait savoir qu'il n'était "pas un homme politique" et qu'il n'avait "rien à faire dans la sphère politique". Il avait également refusé d'"être associé" à une politique "en défaveur du patrimoine", faisant référence en particulier à la loi Elan sur le logement qui selon lui permettra "de détruire des quartiers entiers, protégés, sous prétexte qu'ils sont vétustes et dégradés".

À Philippe Barbat, qui occupa le poste d'adjoint au directeur chargé des Archives de France pendant cinq ans de ménager également son entente cordiale avec Philippe Bélaval. Le président du Centre des monuments nationaux vient en effet de conduire un rapport sur l'organisation de la direction générale des Patrimoines, qui a été remis officiellement hier à Franck Riester. Lequel a précisé que "le patrimoine est notre héritage commun, il nous relie à hier autant qu'à demain. Il mérite une politique ambitieuse. Le rapport que m’a remis Philippe Bélaval nous aidera à la repenser". Dans ce document de 32 pages, Philippe Bélaval entend réaffirmer le rôle régalien de l'Etat dans la politique du patrimoine et de l'architecture en France. Il préconise notamment que "le ministère de la Culture renforce sa position au sein du concert interministériel, où de nombreux signes témoignent d’une perte d’audience, ressentie par les acteurs du secteur".

De nouvelles ambitions pour les politiques patrimoniales

Cet ancien conseiller en charge de patrimoine et de l'architecture au cabinet d'Aurélie Filippetti, alors ministre de la Culture et de la Communication a pour atout de maîtriser les rouages internes de la très complexe machine située au 3 rue de Valois. En 2014, il a été renouvelé dans ses fonctions en charge de l'archéologie, des archives, des espaces protégés, des monuments historiques et des musées auprès de Fleur Pellerin, tout en se voyant ajouter le secteur de l'architecture. Dans son communiqué de presse, le ministère de la Culture précise que "parmi les missions qui lui sont confiées, Philippe Barbat aura notamment la charge de proposer au ministre de la Culture de nouvelles ambitions pour les politiques patrimoniales".

Selon Didier Rykner de La Tribune de l'Art qui misait davantage sur la nomination d'Hervé Barbaret, "on peut craindre que, face aux défis de ce poste particulièrement complexe, Philippe Barbat, très attentif à sa carrière, ne soit pas suffisamment combatif pour défendre ses dossiers". À lui de préciser dans un article publié ce jour que "sa réputation est plutôt inverse, et c’est lui qui avait finalement laissé le ministère de la Culture abandonner la halle de Fontainebleau aux bulldozers, après une instance de classement qui n’avait finalement abouti à rien. Espérons que le ministre de la Culture lui donnera les bonnes orientations".

Une enveloppe de 326 millions d'euros

Philippe Barbat aura en effet en charge une enveloppe de 326 millions sur les 10 milliards d'euros attribués au ministère de la Culture, selon le budget prévisionnel de 2019. Soit une hausse de 4% sur un an pour financer des opérations d'entretien et de restauration. Le fonds de 15 millions d'euros pour aider les collectivités à faibles ressources à rénover leurs monuments est maintenu.

Cette nomination intervient dans le cadre de la réorganisation du ministère de la Culture de Franck Riester, une semaine après l'entrée de Sylviane Tarsot-Gillery au poste de directrice générale de la création artistique. Ce même jour a été annoncée la nomination de Paul de Sinety à la Délégation générale à la langue française et aux langues de France. 

Commenter Commenter

Centre de préférence
de vos alertes infos

Vos préférences ont bien été enregistrées.

Si vous souhaitez modifier vos centres d'intérêt, vous pouvez à tout moment cliquer sur le lien Notifications, présent en pied de toutes les pages du site.

Vous vous êtes inscrit pour recevoir l’actualité en direct, qu’est-ce qui vous intéresse?

Je souhaite TOUT savoir de l’actualité et je veux recevoir chaque alerte

Je souhaite recevoir uniquement les alertes infos parmi les thématiques suivantes :

Entreprise
Politique
Économie
Automobile
Monde
Je ne souhaite plus recevoir de notifications