Série B futée, «Overlord» ne fait pas dans la dentelle

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«Overlord»Série B futée, «Overlord» ne fait pas dans la dentelle

Voici l'occasion de découvrir le réalisateur australien Julius Avery, qui sera aux commandes du reboot de «Flash Gordon».

Catherine Magnin
par
Catherine Magnin

Juin 1944. Un commando de parachutistes américains sous les ordres du caporal Ford (Wyatt Russell, fils de Kurt) est largué en France. Mission: saboter une antenne radio installée par les Allemands dans le clocher d'un village. Les Ricains trouvent refuge chez une résistante (Mathilde Ollivier), dans une maison inquiétante. Mais là n'est pas l'horreur. L'horreur est dans l'église où les nazis ont installé un laboratoire. Ils y expérimentent une substance aux effets surnaturels. Et voilà que le film de guerre vire morts-vivants, faces de Joker, écorchés vifs, «survival», et donne la pétoche aux spectateurs autant qu'au héros.

Le héros, parlons-en. Un troufion terrorisé (Jovan Adepo) qui réchappe de peu à l'explosion de l'avion avant d'atterrir en pleine «jungle» française, où les patrouilles ennemies ne semblent pas les pires prédateurs. La situation amènera le trouillard de service à se surpasser. Pas besoin de potion magique pour faire de lui un supersoldat, l'instinct de survie suffira dans son cas.

«Overlord» (du nom de code de la bataille de Normandie) est un film à «petit» budget (38 millions de dollars tout de même) dont le réalisateur tire le meilleur, malgré un scénario sans véritable surprise. A défaut de révolutionner le genre, Julius Avery l'illustre avec soin: décors, maquillages, éclairages, bande-son qui tape sur les basses jusqu'à vous faire vibrer les tripes. La tension monte un peu trop lentement peut-être, mais le paroxysme vaut son pesant de gore. A ne pas mettre sous tous les yeux, néanmoins.

«Overlord»

De Julius Avery. Avec Jovan Adepo, Wyatt Russell, Mathilde Ollivier, Dominic Applewhite.

Sortie le 21 novembre 2018

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