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Société

Mort d'Adama Traoré : les gendarmes placés sous le statut de témoin assisté

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Assa Traoré, la soeur d'Adama Traoré, le 2 octobre 2018
Assa Traoré, la soeur d'Adama Traoré, le 2 octobre 2018
AFP - STEPHANE DE SAKUTIN

Les trois gendarmes qui ont procédé à l'interpellation d'Adama Traoré en 2016 dans le Val-d'Oise ont été placés sous le statut de témoin assisté dans l'enquête sur les circonstances de son décès, ont annoncé leurs avocats dans un communiqué à l'AFP.

Entendus mardi et mercredi pour la première fois par la juge d'instruction en charge de l'enquête, les militaires ont été "placés sous le statut de témoin assisté en l'absence d'indices graves et concordants de nature à justifier leur mise en examen au titre de l'infraction de non-assistance à personne en péril", selon le communiqué des avocats Rodolphe Bosselut, Pascal Rouiller et Sandra Chirac Kollarik.

Ces auditions, très attendues après plus de deux ans d'enquête, interviennent après une récente expertise finale à décharge pour les gendarmes.

Lors de son arrestation après une course-poursuite, le jour de son anniversaire, le 19 juillet 2016, le jeune homme de 24 ans avait été maintenu au sol sous le poids des corps de trois gendarmes.

Une contre-expertise partielle sur les organes avait confirmé l'an dernier une mort "par asphyxie" lié à un état de santé antérieur, sans permettre de trancher la question de la responsabilité des gendarmes. Elle avait aussi écarté l'hypothèse d'une cardiomyopathie et d'un état infectieux évoqués par l'autopsie initiale.

Or, selon l'expertise finale remise le 14 septembre à la magistrate, "le pronostic vital (était) engagé de façon irréversible" avant cette interpellation.

Le rapport des quatre médecins conclut qu'une maladie génétique, la "drépanocytose", associée à une pathologie rare, a entraîné une asphyxie à l'occasion d'un épisode de stress et d'effort.

Depuis le début de l'affaire, ses proches dénoncent une "bavure" des gendarmes et les accusent de ne pas avoir porté secours au jeune homme, laissé menotté jusqu'à l'arrivée des pompiers.

Interpellé une première fois, le jeune homme avait pris la fuite. Une course poursuite d'"environ 15 minutes" sous une forte chaleur s'en était suivie, avant qu'il ne soit retrouvé et plaqué au sol par les gendarmes.

Adama Traoré avait eu un malaise dans leur véhicule avant de décéder dans la cour de la gendarmerie de la ville voisine de Persan.

L'audition des gendarmes "a permis d'établir qu'à aucun moment ils n'avaient eu connaissance d'un quelconque péril létal menaçant M. Traoré en cours ou après l'interpellation et qu'ils ont correctement géré la perte de connaissance de M. Traoré jusqu'à sa prise en charge par les pompiers et le Samu", soulignent leurs avocats.

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