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Paris comme un grand

Pas toujours génial mais ultra-solide et déterminé, le PSG de Thomas Tuchel a enfin réalisé un match de Ligue des Champions digne de son statut et de son effectif (2-1 contre Liverpool). Une victoire qui permet aux Parisiens de rester maîtres de leur destin mais qui devrait surtout servir de base à la suite de la saison.

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La victoire était vitale, la manière attendue. En s’imposant 2-1 face aux Reds, le PSG a atteint son premier objectif : celui de rester maitre de son destin. Une victoire à Belgrade le 11 décembre (voire un nul dans la plupart des cas de figure) et les huitièmes de finale seront acquis. A propos de la manière, il y a également beaucoup de choses à retenir de cette rencontre. Pourtant, ce n’est pas grâce au jeu que le PSG est allé chercher ses 3 précieux points. Longtemps bousculés par une équipe de Liverpool qui a très tôt couru après le score (1-0, 13eme), les hommes de Thomas Tuchel n’ont pas livré une prestation particulièrement aboutie et spectaculaire.

Mais au-delà de la victoire et du jeu développé, l’essentiel était à chercher ailleurs lors de cette rencontre. Souvent fustigé, à juste titre, pour son incapacité à se transcender face aux grands du continent, le PSG version QSI a cette fois-ci affiché des qualités insoupçonnées, comme le reconnaissait Gianluigi Buffon après le match : « Honnêtement, quand j’évoluais à la Juve, je ne croyais pas le PSG capable de se montrer aussi solide. » Une force de caractère particulièrement exprimée en fin de match et qui permet au club parisien de signer une 7eme victoire face aux « gros » de la C1 en 28 rencontres depuis 2012 (plus 10 nuls et 11 défaites). C’est évidemment peu mais en même temps encourageant si l’on se fie aux progrès réalisés depuis le match aller à Anfield.

Des leaders à la hauteur

Mercredi soir au Parc, les Parisiens ont en effet cumulé plusieurs qualités qui leur avaient jusqu’à présent fait défaut en Ligue des Champions. Pêle-mêle, on citera la concentration, l’abnégation, le surpassement de soi, l’agressivité et l’intensité. Le talent de certains cadres (enfin à leur niveau) dans leur domaine de prédilection a fait le reste. Neymar, après 45 premières minutes difficiles, a fait exploser la défense des Reds en fin de match ; Thiago Silva a régné comme rarement derrière, affichant au passage une détermination contagieuse ; et enfin, le revenant Dani Alves a signé une entrée en jeu explosive (65eme), distribuant coups vicieux et tacles rageurs à la perfection.

Pour l’occasion, le cocktail a suffi. Ca ne sera surement pas toujours le cas mais en reprenant certains des ingrédients de ce succès et en y ajoutant un jeu plus fluide et maitrisé, Paris peut envisager une suite plus heureuse à sa saison. Comme les autres grands…