SANTELactalis dément la contamination des produits de la tour n°2

Affaire Lactalis: Le groupe dément la contamination des produits de la tour n°2

SANTELa Direction générale de la Santé a admis une erreur d'interprétation...
L'usine Lactalis de Craon en Mayenne, d'où est sorti le lait contaminé aux salmonelles.
L'usine Lactalis de Craon en Mayenne, d'où est sorti le lait contaminé aux salmonelles. - DAMIEN MEYER / AFP
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

RECTIFICATIF : le 30 novembre, dans une information donnée à l'agence Reuters, la Direction générale de la Santé (DGS) a admis que son compte rendu du 27 novembre comprenait une «erreur d’interprétation» . Selon la DGS la décision du 20 décembre 2017 d’étendre les mesures de retrait ou de rappel à l’ensemble des produits fabriqués dans cette usine, n’impliquait pas la tour n°2 mais «l’environnement de production.»

Ce 30 novembre, le groupe Lactalis mis en cause dans l’affaire du lait infantile contaminé, a contesté « fermement » un compte rendu de la Direction générale de la Santé (DGS) évoquant des produits contaminés dans sa tour de séchage n°2.

Deux types de salmonelles ont été retrouvés dans des produits fabriqués par la tour n°2 de l’usine Lactalis de Craon (Mayenne) lors d’autocontrôles réalisés par le groupe peu avant le début de l’affaire du lait contaminé, selon des documents de la Direction générale de la Santé (DGS) consultés jeudi par l’AFP.

Selon des comptes rendus de réunions hebdomadaires de sécurité sanitaire organisées sous l’égide de la DGS entre le 6 décembre 2017 et le 7 février 2018, le groupe Lactalis a étendu, le 20 décembre 2017 son retrait rappel « à l’ensemble des produits fabriqués sur le site de Craon depuis le 15 février 2017 ».

Les réunions de sécurité sanitaire réunissent chaque semaine plusieurs services de l’État, dont l’Agence nationale de santé publique (ANSP), l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) ou la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGGCCRF).

Le directeur de la communication pas au courant

Contacté par l’AFP, le directeur de la communication de Lactalis Michel Nalet a indiqué qu’il ne connaissait pas ce document et n’était pas en capacité de répondre dans l’immédiat. Le 8 novembre, il indiquait à l’AFP en avoir « eu quelques-unes (des salmonelles) dans les produits mais elles ont été détectées avant la mise en boîte ».

Dans le rapport de la commission d’enquête du Sénat du 5 avril 2018, la directrice générale de la DGCCRF évoquait déjà la détection de salmonelle dans « l’environnement » de la tour n° 2. « Le 21 décembre 2017, suite à la détection de la bactérie dans l’environnement de la tour n° 2, le groupe Lactalis annonce généraliser le retrait rappel à l’ensemble des produits fabriqués ou conditionnés sur la partie du site Lactalis Nutrition Santé depuis le 15 février 2017 », expliquait-elle aux sénateurs.

Suite au scandale lié à la contamination à la salmonelle agona, Lactalis avait été contraint d’arrêter sa production à l’usine de Craon en décembre 2017 et de rappeler l’ensemble de la production de lait infantile de cette usine.

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