La devanture de la permanence de la députée Claire O'Petit (LREM), vandalisée jeudi 29 novembre.

La devanture de la permanence de la députée Claire O'Petit (LREM), vandalisée jeudi 29 novembre.

Claireopetit.fr

Les faits sont survenus jeudi vers 18 heures. Un homme, cagoulé, ganté et vêtu de noir, s'est présenté devant la permanence de Claire O'Petit, député LREM de l'Eure, à Vernon. Il a alors frappé à sept reprises, avec une masse, les vitres du local avant de prendre la fuite. Derrière la vitrine était affiché le portrait officiel d'Emmanuel Macron.

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"Mon discours n'a pas plu"

"Cela fait plusieurs jours que je suis avertie par les services de police de menaces qui pèsent sur mes deux permanences dans le département", a déclaré la députée, indiquant que la surveillance "avait été renforcée" autour de ses permanences et de son domicile ces derniers jours.

La députée relie ces faits à sa participation à une émission organisée mercredi soir sur LCI et consacrée au mouvement des "gilets jaunes". "Mon discours n'a pas plu à certains et ils ont voulu se venger", a-t-elle déclaré.

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Ces derniers jours, plusieurs députés avaient par ailleurs avoir reçu des menaces de la part de gilets jaunes. "Nombre d'entre vous font l'objet depuis hier [mardi 20 novembre] de la part de gilets jaunes de leur circonscription d'intimidations autour de leurs domiciles ou de leurs permanences, voire de menaces d'agressions sur leur propre personne", écrivait Gilles Le Gendre, président du groupe LREM, à ses collègues.

Enquête pour dégradation volontaire

En octobre dernier, Claire O'Petit avait annoncé dans un communiqué avoir porté plainte après avoir reçu "des menaces de mort", la visant elle, mais aussi "des élus des partis LREM, UDI et LR".

Après l'attaque de sa permanence, elle va de nouveau porter contre ces actes qu'elle juge "inadmissibles". Une enquête, menée par le parquet d'Evreux, a été ouverte pour "dégradation volontaire".

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