L'usine de Craon appartenant au groupe Lactalis le 17 janvier 2018

L'usine de Craon appartenant au groupe Lactalis le 17 janvier 2018

afp.com/DAMIEN MEYER

MISE A JOUR : cet article a été mis à jour pour tenir compte du démenti de la DGS.

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En décembre 2017, après un scandale lié à la contamination à la salmonelle agona, Lactalis avait été contraint d'arrêter sa production à l'usine de Craon et de rappeler toute sa production de lait infantile.

Mais alors que l'un de ses compte-rendus sous-entendait que la tour numéro 2 était aussi concernée par la contamination, la Direction générale de la Santé (DGS) a reconnu par la suite "une erreur d'interprétation".

Une information judiciaire ouverte

L'AFP avait pu consulter des comptes-rendus inédits de réunions hebdomadaires de sécurité sanitaire organisées sous l'égide de la Direction générale de la Santé entre décembre 2017 et février 2018.

Dans ces textes, on apprenait que le groupe Lactalis aurait étendu, le 20 décembre 2017 son retrait-rappel "à l'ensemble des produits fabriqués sur le site de Craon depuis le 15 février 2017 à la suite de la mise en évidence de Salmonella mbandaka et Salmonella agona dans des produits fabriqués par la tour numéro 2 lors d'autocontrôles environnementaux en novembre".

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La DGS a reconnu auprès des Echos que l'une de ses analyses était en partie inexacte. Une information judiciaire a été ouverte pour "faire précisément la lumière sur toutes les responsabilités".

Des soupçons en avril 2018 déjà

Le directeur de la communication de Lactalis Michel Nalet avait fait savoir qu'il ne connaissait pas ce document.

Mais en avril dernier, dans le rapport de la commission d'enquête du Sénat, la directrice générale de la DGCCRF évoquait déjà la détection de salmonelle dans "l'environnement" de la tour numéro 2. Un retrait-rappel de l'ensemble des produits fabriqués ou conditionnés dans l'usine avait été mis en place.

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