Dans le Loir-et-Cher, des chèvres bercées au rock

Un éleveur a utilisé la musique pour leur faire accepter un robot de traite.

 Fabrice Ouvrard a commencé à faire écouter de la musique à ses chèvres quand il a fait faire des travaux bruyants.
Fabrice Ouvrard a commencé à faire écouter de la musique à ses chèvres quand il a fait faire des travaux bruyants. DR

    On connaissait les vaches que la musique classique rassure et détend. Mozart et Beethoven amélioreraient aussi le rendement des vignes dans le Bordelais. A Villiersfaux, près de Vendôme (Loir-et-Cher), Fabrice Ouvrard constate que ses 350 chèvres se sentent mieux quand elles écoutent de la musique pop-rock à la radio. N'y a-t-il pas trop de pub ? « Ça ne les dérange pas. Elles ne me demandent pas d'aller faire des courses ! » rigole cet agriculteur de 48 ans, fan de Sting, Police et Muse.

    La musique est arrivée dans la ferme quand il a fallu installer un robot d'alimentation. « J'ai anticipé les travaux, qui sont bruyants, pour les habituer à un autre fond sonore plus agréable », raconte l'éleveur dont le but était de conserver la même production de lait malgré le chantier. Convaincu que la musique classique était la meilleure solution, il essaie France Musique. « Au bout de quelques jours, mes chèvres n'avaient plus la pêche. Leurs oreilles étaient baissées, elles n'étaient pas vives comme avant », constate-t-il. Pourquoi pas RTL2, qu'il écoute en allant vendre ses fromages sur les marchés ? Bingo. La vie reprend dans la chèvrerie.

    Les chèvres ont-elles fait plaisir à leur boss en appréciant la radio qu'il aime ? « Je ne crois pas, répond Fabrice Ouvrard, mais c'est un tout, si l'éleveur est heureux, ses animaux le sentent ! »