Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avec des gendarmes au péage de Virsac le 29 novembre 2018

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avec des gendarmes au péage de Virsac le 29 novembre 2018

afp.com/NICOLAS TUCAT

"Le mouvement c'est au maximum, hier, 13.000 personnes mobilisées dans toute la France, c'est-à-dire un habitant pour trois communes en moyenne", a déclaré le ministre sur LCI. "Aujourd'hui on n'est pas sur un phénomène de masse même s'il y a un soutien", a-t-il ajouté.

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Selon un sondage Elabe pour BFMTV publié mercredi, 75% des Français approuvent le mouvement des "gilets jaunes" et 81% jugent que l'exécutif n'est pas à l'écoute de ce mouvement.

Le 17 novembre, "acte 1" de la mobilisation, le mouvement avait rassemblé 282.000 personnes; ils étaient 106.300 "gilets jaunes" le samedi suivant, dont 8.000 sur les Champs-Élysées à Paris, un rassemblement parisien marqué par des échauffourées avec les forces de l'ordre.

Samedi, les "gilets jaunes" sont déterminés à mener "l'acte 3" de leur bras de fer entamé avec le gouvernement.

Pour éviter de nouveaux débordements, le ministre de l'Intérieur a rappelé que les Champs-Élysées seront sécurisés.

"Sur tous les accès des Champs-Élysées, les personnes seront systématiquement fouillées. Nous pourrons contrôler les identités aussi; il y aura de la vidéo-protection qui sera déployée", a-t-il ajouté.

"Les manifestants, comme les piétons, comme les touristes (...) pourront pénétrer sur le site (...) Ce que je souhaite, c'est qu'on interdise toute arme par destination mais évidemment les gilets jaunes ne seront pas interdits", a ajouté M. Castaner, soulignant qu'"un gilet jaune, ce n'est pas une arme".

"L'essentiel des gilets jaunes sont des gens pacifiques qui expriment une colère que j'entends, que nous entendons", a-t-il dit.

Le Premier ministre Édouard Philippe doit recevoir vendredi à 14H00 plusieurs "gilets jaunes" censés représenter le mouvement, marquant le point d'orgue de deux jours de rencontres commencées jeudi matin à Matignon pour dessiner la "grande concertation" locale de trois mois voulue par Emmanuel Macron.

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