VIDÉO | Astérix est de retour au cinéma avec une aventure inédite

Avec «Le Domaine des dieux», ils avaient fait trois millions d’entrées. Quatre ans après, Alexandre Astier et Louis Clichy récidivent avec un nouveau film d’animation d’Astérix, «Le secret de la potion magique», basé sur une histoire inédite du célèbre Gaulois.

VIDÉO | Astérix est de retour au cinéma avec une aventure inédite
Accompagné d’Astérix et Obélix, Panoramix entreprend de parcourir le monde gaulois pour... ©Capture d’écran

Pour «Astérix: le secret de la potion magique», en salles mercredi, le réalisateur, scénariste et acteur Alexandre Astier — créateur de la série humoristique «Kaamelott» — a inventé une aventure dont la vedette n’est pas le héros moustachu créé par René Goscinny et Albert Uderzo, mais le druide du village.

Panoramix, après une chute en cueillant du gui, est convaincu que le moment est venu de transmettre le secret de sa potion magique: il part à la recherche de son successeur à travers la Gaule, évidemment accompagné par Astérix et Obélix. La quête va attiser la convoitise de druides peu scrupuleux dont le vil Sulfurix, vieux rival de Panoramix.

Avec cette histoire inédite, Alexandre Astier et Louis Clichy — animateur passé par Pixar où il a notamment travaillé sur «Là-haut» ou «Wall-E» — reforment leur duo gagnant du «Domaine des dieux» pour donner à nouveau vie en images de synthèse en 3D à l’irréductible guerrier et son (gros) camarade tailleur de menhirs.

«J’ai dit que je voulais bien en refaire un, mais si je faisais une histoire originale. Cette idée a fait un peu peur au début. Et puis finalement, ça a plutôt été un argument», raconte Alexandre Astier à l’AFP.

«Le pitch a tout de suite parlé à Albert Uderzo et Anne Goscinny», fille du scénariste d’Astérix René Goscinny, décédé en 1977, poursuit-il. «Il y a eu des séries de petites craintes, mais à l’état de papier. À partir du moment où il y a eu des images dessinées […], les craintes ont été quand même pas mal dissipées».

«Un Astérix d’aujourd’hui»

Ponctuant le film de pointes d’humour comme dans «Le Domaine des dieux», avec de gags parfois très rythmés, sans oublier d’y mettre des personnages secondaires appréciés comme les pirates ou les sangliers — qui se voient confier cette fois le rôle de messagers -, Alexandre Astier et Louis Clichy recréent à nouveau l’univers d’Astérix tout en y introduisant de petites touches du leur, le tout avec une animation de qualité.

«C’est quand même un Astérix d’aujourd’hui», fait valoir Alexandre Astier, cependant «naturellement respectueux» de l’esprit de la BD.

«Tout le monde nous regarde et nous attend au tournant. On s’est dit qu’au moins on allait prendre un peu de risques avec une histoire originale», renchérit Louis Clichy, qui explique avoir eu aussi envie de «passer à un niveau supérieur graphiquement». Par rapport au précédent, il a souhaité amener des couleurs plus proches de la BD et accélérer un peu le rythme.

Les deux réalisateurs s’autorisent aussi des libertés: la création d’un méchant moins ridicule que d’habitude dans l’univers d’Astérix ou l’évocation du passé — la jeunesse de Panoramix — et du futur, avec des moments réjouissants même si le film manque peut-être de souffle pour décoller complètement sur la longueur.

Autre nouveauté, qui peut décontenancer les adeptes: le comédien Roger Carel, 91 ans, à qui était confiée la voix d’Astérix depuis 1967 dans les adaptations animées, a été remplacé par Christian Clavier, qui avait déjà interprété le héros gaulois dans deux films en prises de vues réelles.

Bande dessinée européenne la plus vendue au monde (365 millions d’albums), la série Astérix a déjà donné lieu à treize films avant celui-ci, dont neuf dessins animés.

Le dernier album en date, le 37e, «Astérix et la Transitalique», signé Jean-Yves Ferri et Didier Conrad, a largement terminé en tête des ventes de livres en 2017 en France.

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