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États-Unis: Tesla accusé de ségrégation raciale dans l'une de ses usines

Une agence de l'État de Californie a porté plainte contre Tesla pour discrimination raciale, accusant le constructeur automobile de « ségrégation raciale » sur le lieu de travail.

Une plainte a été déposée contre Tesla en Californie pour ségrégation raciale dans une de ses usines.
Une plainte a été déposée contre Tesla en Californie pour ségrégation raciale dans une de ses usines. REUTERS - ARND WIEGMANN
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« Après avoir reçu des centaines de plaintes de travailleurs, la DFEH a trouvé des preuves que l'usine Tesla de Fremont est un lieu de travail soumis à la ségrégation raciale », a déclaré Kevin Kish, le directeur de cette agence chargée d'enquêter sur les affaires civiles, dans un communiqué mercredi 9 février.

« Les travailleurs noirs (y) subissent des insultes raciales et des discriminations en termes de tâches, de discipline, de rémunérations et de promotion, ce qui crée un environnement de travail hostile. Les faits dans cette affaires parlent d'eux-même », a-t-il ajouté.

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Le California Departement of Fair Employement and Housing a envoyé par e-mail des extraits de la plainte déposée « en fin d'après-midi » dans un tribunal californien, alors que Tesla avait déjà communiqué le matin sur ses poursuites, avant qu'elles ne soient confirmées.

Une enquête de trois ans

« Tesla s'oppose fermement à toute forme de discrimination et de harcèlement et a une équipe dédiée aux relations entre employés pour répondre et enquêter sur toutes les plaintes », a assuré le groupe dans un communiqué, qui mentionne une enquête de trois ans, portant sur des faits s'étant supposément déroulés dans l'usine de Fremont entre 2015 et 2019. « Toute la journée, tous les jours, les employés noirs ou afro-américains entendent des insultes raciales sur les travailleurs noirs, de la part d'autres salariés, de chefs et managers », indique la plainte. Elle cite de nombreux exemples d'une rare violence verbale, y compris le « N-word » (allusion au terme péjoratif pour désigner les Noirs), un terme devenu imprononçable par les personnes blanches aux États-Unis.

« Comme l'usine est racialement ségréguée, les employés de l'usine appelaient les zones où de nombreux afro-américains travaillaient la "porch monkey station" », littéralement « la zone des singes qui ne foutent rien », indique la plainte.

La plainte souligne que les salariés noirs étaient affectés à des tâches physiquement plus difficiles que les autres dans les usines Tesla, qu'ils étaient plus facilement licenciés pour des infractions mineures et beaucoup moins fréquemment promus.

Tesla déjà condamné

Plusieurs salariés et ex-salariés du groupe dirigé par le milliardaire Elon Musk ont déposé des plaintes ces derniers mois pour dénoncer des cas de harcèlement sexuel ou de discrimination raciale au sein de l'entreprise. « Tesla a toujours pris des actions disciplinaires et licencié des employés pour faute professionnelle, y compris ceux qui profèrent des injures raciales ou harcèlent les autres de différentes manières », a assuré le groupe dans son communiqué mercredi, qui mentionne aussi son équipe en charge de la diversité, de l'équité et de l'inclusion.

En octobre dernier, un jury californien avait condamné Tesla à verser 137 millions de dollars de dommages et intérêts à un ancien employé noir pour avoir fermé les yeux sur le racisme qu'il subissait dans une des usines du groupe.

(Avec AFP)

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