L'AIEA ne peut pas garantir que le programme iranien «est exclusivement pacifique»
Cette inquiétante conclusion d'un rapport rédigé par l'Agence internationale de l'énergie atomique intervient alors que d'intenses efforts diplomatiques ont été déployés ces derniers mois pour tenter de relancer l'accord de 2015 qui garantissait le caractère civil du programme nucléaire de l'Iran.
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Il y a ce que l'Agence internationale de l'énergie atomique peut voir, comme cet uranium enrichi dont le stock est désormais 19 fois supérieur à la limite autorisée par l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien, mais il y a aussi ce que l'AIEA ne voit plus, car, en juin 2022, l'Iran a débranché des caméras de surveillance, pourtant installées par l'agence dans certains sites nucléaires.
Rafael Grossi « de plus en plus inquiet »
Et puis il y a ce que l'AIEA redoute de ne jamais voir, c'est-à-dire des installations nucléaires qui n'ont pas été déclarées par Téhéran et à proximité desquelles des traces d'uranium enrichi ont été décelées. L'Iran n'a pas répondu aux questions posées à leur sujet par l'AIEA. Son directeur, Rafael Grossi, se dit « de plus en plus inquiet ».
Les rapports de l'Agence de Vienne sur le nucléaire iranien sont réguliers. Celui-ci survient dans un contexte particulier : ces derniers jours, plusieurs sources estimaient qu'il était possible de ressusciter l'accord de 2015, vidé de sa substance lorsque les États-Unis de Donald Trump l'ont quitté en 2018, puis lorsque l'Iran s'est progressivement et dangereusement affranchi de ses obligations.
« Sans fondement »
Réponse de Téhéran ce 8 septembre : « Le récent rapport (...) est une répétition à des fins politiques d'affaires antérieures sans fondement », a indiqué le porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Behrouz Kamalvandi, dans un communiqué.
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