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RDC: atmosphère tendue entre Kinshasa et la Communauté d'Afrique de l'Est

Le général Jeff Nyagah n’est plus le commandant de la Force de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (EAC) déployée dans la partie orientale de la RDC. Très critiqué par Kinshasa, il a été rappelé dans son pays et a été nommé commandant de la région Ouest au sein de l’armée kényane. 

Une escorte de militaires kényans et congolais monte la garde à l'aéroport de Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo, le 15 novembre 2022. (Photo d'illustration)
Une escorte de militaires kényans et congolais monte la garde à l'aéroport de Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo, le 15 novembre 2022. (Photo d'illustration) AFP - ALEXIS HUGUET
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Avec notre correspondant à Kinshasa, Patient Ligodi

Le général Alphaxard Muthuri Kiugu a été choisi par le président kényan, William Ruto, pour prendre la tête de la force régionale. L’entourage de Félix Tshisekedi s'est dit surpris par cette annonce étant donné que Kinshasa n’a pas été consulté en amont, contrairement à ce qui avait été fait, avant l’officialisation de la désignation du général Jeff Nyagah. « C’est une nomination quelque peu cavalière », a confié à RFI un membre du cabinet du chef de l’État congolais.

Kinshasa ne souhaite pas pour autant aller à l’affrontement et dit privilégier une démarche classique et diplomatique pour aplanir les vues et obtenir, in fine, une force régionale beaucoup plus efficace. Les autorités congolaises proposent, par exemple, que la coordination de cette force soit tournante et ne reste pas une exclusivité du Kenya.

Elles veulent aussi que soit clarifié le statut des zones censées être récupérées par la force régionale à l’aune du respect de la souveraineté de la RDC. Pour ce faire, elles suggèrent que l’accord sur le statut des forces à l’étranger (SOFA) soit rapidement révisé avant toute prolongation du mandat. Reste donc à trouver un arrangement entre les différentes parties prenantes pour permettre la tenue de la réunion d’évaluation et envisager le futur de la force.

Entretemps, sur le terrain, les autorités congolaises accusent le M23 de renforcer certaines de ses positions alors qu’il était censé se désengager progressivement, selon le calendrier fixé par la médiation.

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