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Sur Twitter, les climato-sceptiques chassent les experts

Le réseau social Twitter a donc une nouvelle patronne, Linda Yaccarino, nommée à ce poste vendredi 12 mai par le milliardaire Elon Musk, propriétaire de Twitter depuis six mois. Une période durant laquelle les discours climato-sceptiques ont gagné du terrain au détriment de la parole des experts qui attirent l'attention sur le réchauffement climatique et ses conséquences. C'est une étude scientifique du CNRS à paraitre prochainement qui documente cette inquiétante évolution.

Sur Twitter, les discours climato-sceptiques ont gagné du terrain au détriment de la parole des experts qui attirent l'attention sur le réchauffement climatique et ses conséquences.
Sur Twitter, les discours climato-sceptiques ont gagné du terrain au détriment de la parole des experts qui attirent l'attention sur le réchauffement climatique et ses conséquences. © DADO RUVIC / REUTERS
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On les appelle climato-sceptiques ou climato-dénialistes. Ils contestent la parole des experts et de tous ceux qui alertent sur le changement climatique, et ils sont de plus en plus nombreux sur Twitter, comme l'explique le chercheur David Chavalarias qui, avec son équipe du CNRS, mesure et analyse les échanges sur le réseau social :« Depuis la prise de contrôle de Twitter par Elon Musk, les militants pro-climat sont partis du réseau pour partie, et ont significativement baissé leur activité pour ceux qui restaient. »

Résultat, leur présence sur Twitter est désormais à peu près égale à celle des climato-dénialistes : « Quand on fait son travail et qu’on fournit une information qu’on a mis des années à élaborer, se prendre en retour des injures, des campagnes de dénigrement, c’est très difficile. On appelle ça silencier les personnes qui sont victimes de ce harcèlement. »

>> À lire aussi : Elon Musk choisit Linda Yaccarino pour prendre les rênes de Twitter

Une entrave à la mobilisation

Pour le chercheur David Chavalarias, la prise de contrôle de Twitter par Elon Musk a accentué une tendance déjà observée. « À son arrivée, Elon Musk a fermé plusieurs équipes de modération de contenus, et il a annoncé qu’il ne modérerait plus les contenus, notamment, par exemple, les contenus autour du vaccin, affirme-t-il. Il a rétabli aussi des comptes très virulents, qui souvent harcèlent directement les experts du climat. »

Selon le chercheur, cette évolution freine la diffusion d'informations fiables, et entrave la mobilisation en faveur du climat.

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