Nouvelle-Zélande: un journaliste de la radio nationale accusé d'avoir relayé de la propagande russe
En Nouvelle-Zélande, la radio nationale RNZ est sous le feu des critiques depuis qu’un de leur journaliste est accusé d’avoir fait de la propagande russe à travers des dépêches relayées sur le site internet. Une enquête est en cours au sein de cette radio du service public néo-zélandais.
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Avec notre correspondant à Wellington, Richard Tindiller
Près de 300 articles écrits par ce journaliste sont désormais examinés au peigne fin par les dirigeants de Radio New Zealand. Seize d'entre eux ont déjà été modifiés.
Le journaliste a retouché des dépêches sur la guerre en Ukraine, de l’agence Reuters et du réseau de la BBC, en usant de termes plus que subjectifs. Il a par exemple qualifié de « coup d’État », la révolution de Maïdan de 2014. Avant de rajouter que ce « gouvernement pro-occidental » avait « réprimé les Russes de souche ». Il évoque aussi les préoccupations russes concernant les « éléments néonazis » ukrainiens.
Depuis plus de cinq ans
Des termes qui, évidemment, n’apparaissaient pas dans les dépêches initiales. Ces modifications sont pourtant restées inaperçues durant plusieurs années. Interrogé par sa rédaction aujourd’hui, il a tout bonnement déclaré qu’il aurait « fait ça depuis plus de cinq ans sans que personne lui fasse de remarque ».
Néanmoins, la polémique enfle, car il y a plus de huit mois, des ressortissants ukrainiens vivant en Nouvelle-Zélande auraient signalé ces actes de propagande, sans que leur plainte soit traitée par Radio New Zealand. L’employé a été licencié. Selon la radio, l’enquête pourrait durer plusieurs semaines.
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