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«Prigojine a perdu la boule», la télévision publique russe change son discours sur le chef de Wagner

Evgueni Prigojine, le fondateur du groupe paramilitaire Wagner, aurait-il perdu la tête, comme le dit sur la télévision publique russe Dmitri Kisselev, l’une des figures de l’appareil médiatique du Kremlin ? Ce qui est sûr, c’est que le narratif concernant celui qui a osé défier le Kremlin il y a deux semaines continue d’évoluer.

Le patron du groupe paramilitaire Wagner, Evgueni Prigojine, le 8 avril 2023 à Moscou, en Russie.
Le patron du groupe paramilitaire Wagner, Evgueni Prigojine, le 8 avril 2023 à Moscou, en Russie. AP
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La semaine dernière, le président russe reconnaissait publiquement que le Kremlin finançait entièrement la milice Wagner. Vladimir Poutine en profitait alors pour préciser que des enquêtes seraient menées pour vérifier si cet argent n’avait pas été volé ou détourné.

Depuis, le narratif concernant le fondateur de Wagner ne cesse d’évoluer. Plus le temps passe, plus il est présenté comme une personne avide d’argent et de pouvoir qui aurait perdu la tête après les victoires engrangées sur le terrain par ses troupes.

Si certains n’hésitent pas à le qualifier de traître dans la sphère privée, le discours public a aussi changé. Dimanche 3 juillet, Dmitri Kisselev, journaliste qui présente « Nouvelles de la semaine », l’un des programmes préférés de Vladimir Poutine, s’est chargé de présenter Evgueni Prigojine sous un nouveau jour. « Prigojine a perdu la boule à cause de fortes sommes d’argent », selon ce journaliste. Et si « le sentiment de se croire tout permis était apparu il y a longtemps, dès les opérations de cette milice en Syrie et en Afrique », ce sentiment s’est renforcé à la suite de la prise des localités de Soledar et Bakhmout, d’après lui. Dmitri Kisselev précise que Wagner aurait reçu près de neuf milliards d’euros d’argent public, une somme qui n’est pas vérifiable.

Ce changement de ton concernant Evgueni Prigojine s’inscrit dans la volonté du Kremlin de faire perdre les soutiens dont pourraient encore bénéficier l’ancien patron de Wagner en Russie. Ce dernier, aujourd’hui exilé en Biélorussie, serait désormais une cible du FSB, un des services de renseignement russes, selon directeur du renseignement militaire ukrainien.

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