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Revue de presse des Amériques

À la Une: en Haïti, le sanatorium de Port-au-Prince paralysé par la violence des gangs

Des habitants du quartier de Carrefour-Feuilles fuient leurs habitations pour échapper à la violence des gangs, à Port-au-Prince, le 25 août 2023.
Des habitants du quartier de Carrefour-Feuilles fuient leurs habitations pour échapper à la violence des gangs, à Port-au-Prince, le 25 août 2023. © AP/Odelyn Joseph
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À Port-au-Prince, le fonctionnement du sanatorium – l’hôpital spécialisé dans les maladies pulmonaires – est paralysé à cause de la violence des gangs dans les parages. Les médecins et les patients désertent ce centre hospitalier de la capitale, rapporte Le Nouvelliste. « C’est surtout problématique pour les malades de la tuberculose et du sida, explique le responsable de l’hôpital interviewé par le quotidien, car si les personnes ne prennent pas leurs cachets, elles risquent de développer une résistance aux médicaments. » Et elles pourraient contaminer leur entourage, provoquer une épidémie. « Les bandits sont en train de diminuer l’espérance de vie des Haïtiens », dénonce le docteur, qui regrette également qu’« on ne laisse pas travailler le personnel médical ». Car à proximité de l’hôpital, les tirs sont nourris, y compris sur les ambulances, et les gangs ne cessent de gagner du terrain.

Cette paralysie ne concerne pas uniquement les centres médicaux. En Haïti, la rentrée scolaire s’annonce compliquée : aura-t-elle lieu comme prévu le 11 septembre, se demande Le Nouvelliste. Si elle est maintenue, la majorité des élèves ne pourront pas aller à l’école. Les centres scolaires accueillent aussi et surtout des déplacés internes, ces milliers de personnes qui ont fui les violences de la région de Port-au-Prince, qui ne pourront tout simplement pas faire leur rentrée comme prévu. Signe de l’enlisement de la situation, les États-Unis ont invité leurs ressortissants et le personnel de l’ambassade à quitter le pays au plus vite, écrit le Miami Herald. « Le chaos se consolide », résume un éditorialiste du Nouvelliste, qui s’interroge sur la capacité de la police haïtienne à tenir ses promesses.

Au sud des États-Unis, la chaleur torride est fatale pour les migrants venus du Mexique

C’est à la Une du New York Times, qui nous emmène à la frontière sud du Texas. On suit un adjoint au shérif dans ses découvertes sinistres : les bidons d’eau vides, abandonnés ; les restes de vêtements déchirés de ces migrants qui se seraient perdus dans les broussailles pour échapper aux patrouilles frontalières sous des températures avoisinant les 40°C... ou encore les corps de ceux qui ne survivent pas à cause de la déshydratation, la chaleur, l’hypothermie. Parfois, l’adjoint au shérif, qui se décrit comme conservateur, sauve des vies : celle de ce Mexicain, écrit le journaliste, « si maigre et déshydraté qu’il ne ressemblait plus à la photo de ses papiers d’identité ». « Il y a eu plus de 500 décès en 2023 », résume le quotidien américain, qui précise que « comptabiliser les morts des migrants est une science imparfaite ».

De son côté, le Washington Post se focalise sur le chiffre record de familles ayant traversé illégalement la frontière entre les États-Unis et le Mexique. En août, et malgré la chaleur estivale, « pour la première fois depuis l’arrivée au pouvoir de Biden, le nombre de familles dépasse le nombre d’hommes seuls ». Une hausse de plus de 30% par rapport aux mois précédents, alors que l’administration américaine essaie de rendre plus simple l’immigration légale. Selon le quotidien, elle s’explique « par les tendances saisonnières et la désinformation des passeurs sur les groupes les plus vulnérables ».

En Équateur, deux voitures piégées ont explosé à Quito

Elles se trouvaient à proximité de bâtiments de l’administration chargée des prisons et l’attaque n’a pas fait de victime. « Le terrorisme s’empare de Quito », titre La Hora, avec, en Une, la photographie d’une des deux voitures piégées, son toit a explosé. « Cela crée un précédent alors que la ville semblait blindée contre ces événements », note le journal. Ce double attentat pourrait surtout freiner l’économie, fait remarquer le quotidien, « si les habitants restent chez eux, ils risquent de consommer moins ». « L’objectif était-il de semer la terreur ou d’ôter la vie à des innocents ? », se demande un éditorialiste, toujours dans La Hora. Quoi qu’il en soit, « c’est un signal d’alarme pour le gouvernement », conclut-il.

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