Los Angeles 2028: adieu le breakdance, bonjour le cricket pour élargir l'horizon olympique

Le CIO doit valider jusqu'à cinq « sports additionnels » proposés par les organisateurs des Jeux de Los Angeles, des disciplines censées refléter une tradition locale et qui n'ont aucune garantie de revenir aux Jeux suivants.

Les sports additionnels s'ajoutent aux 28 disciplines olympiques établies. Mais ils font souvent figure d’expérimentation, comme le karaté aux JO 2020 à Tokyo. Ce sport de combat avait été choisi en tant que discipline additionnelle, à la suite d'une décision du CIO prise lors de sa 129ᵉ session le 3 août 2016 à Rio de Janeiro. Steven Da Costa, premier champion olympique français de karaté, ne pourra pas défendre son titre en France. Le combattant, porte-drapeau des Bleus lors de la cérémonie de clôture, a longtemps milité pour que le karaté reste dans la liste des sports additionnels à Paris. 

Los Angeles 2028 et ses sports liés à la culture ou à l'histoire nord-américaine.

Ça va, ça vient. Le breaking qui est aux JO 2024 de Paris ne pourra pas s’inscrire non plus dans la durée. La discipline ne figurera pas au programme des JO de Los Angeles quatre ans plus tard, a annoncé lundi 9 octobre le comité d'organisation LA2028. 

L'absence du breaking au programme des JO de Los Angeles en 2028 est une « triste nouvelle », a estimé Charles Ferreira, président de la fédération française de danse, qui assure tout de même que le breakdance « continuera à se développer » après Paris 2024.

Apparue aux Jeux olympiques de la jeunesse de Buenos Aires en 2018, cette discipline de danse sportive issue de la culture urbaine et du hip-hop a été régulièrement mise en avant par le CIO comme un exemple de sa volonté de développer les sports urbains, plaisant aux jeunes et nécessitant peu d'équipements. Mais le comité d'organisation de Los Angeles 2028 a fait le choix d'autres sports notamment liés à la culture ou à l'histoire nord-américaine.  

Parmi les disciplines présentées par les organisateurs de Los Angeles figurent le « flag football » -une variante sans plaquage du football américain-, le baseball/softball, le squash, la crosse -un sport collectif dérivé des cultures amérindiennes- et enfin le cricket, dont l'ancrage californien est pourtant peu évident. S’agirait-il plutôt d’une stratégie pour vendre des droits télévisuels à l’Inde ?

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L'unique épreuve de cricket aux Jeux olympiques s'est déroulée en 1900 à Paris, avec deux équipes masculines engagées, opposées au cours d'un seul match. Son retour pourrait permettre, compte tenu de son immense popularité dans le sous-continent indien, de donner aux JO plus de visibilité alors cette partie du monde reste des plus imperméables à l'olympisme. Seulement 48ᵉ au tableau des médailles des JO 2020 de Tokyo, l'Inde n’a jamais accueilli les Jeux. 

Trancher le sort de l'haltérophilie

L'Inde, qui vient de détrôner la Chine comme pays le plus peuplé au monde, accueille jusqu'au 19 novembre le Mondial de cricket en rassemblant jusqu'à 130 000 personnes dans une de ses arènes à Ahmedabad (ville de l'État du Gujarat, au nord-ouest du pays), une foule à faire pâlir la Fifa et sa Coupe du monde de football.

Le cricket ne sera pas le seul enjeu pour la commission exécutive, qui doit trouver un équilibre entre l'envie de nombreuses fédérations internationales d'être aux Jeux et le souci de maintenir un quota de 10 500 athlètes environ.

L'instance devra notamment trancher le sort de l'haltérophilie, minée par le dopage. Le pentathlon moderne, inventé par Pierre de Coubertin mais discrédité à Tokyo par les accusations de maltraitance animale, est au aussi cœur des débats. Le pentathlon moderne a fait ses débuts au programme olympique à Stockholm 1912. La boxe, sport olympique historique et populaire, assuré depuis plusieurs mois d'être à Los Angeles, est en sursis quant à son avenir. En effet, la fédération historique (AIBA), dirigée par un Russe proche du Kremlin, a perdu sa reconnaissance olympique après une cascade de scandales portant sur la gouvernance comme sur l'arbitrage.