Boris Johnson étrillé par ses anciens conseillers pour sa gestion du Covid-19

Cette semaine, deux personnalités influentes de l'administration Johnson ont témoigné : Lee Cain, ancien directeur de la communication, et Dominic Cummings, conseiller politique de l’ex-Premier ministre qui s’est depuis donné la mission de discréditer son ancien patron.

Et ils n’ont pas mâché leurs mots. Dominic Cummings a lâché une série de bombes devant la commission d’enquête, rapporte notre correspondante à Londres, Emeline Vin. Les enquêteurs ont fait défiler les messages échangés en 2020 par l’ex-conseiller politique de Boris Johnson. Le ministre de la Santé, Matt Hancock ? « Un incompétent, menteur compulsif, seulement intéressé par les plateaux télé ». La directrice adjointe du cabinet ? Une « conne dont on doit se débarrasser ». Le Premier ministre ? Une « girouette, pas inquiet de donner l’impression de travailler avec une équipe d’incapables ». Dominic Cummings a présenté ses excuses pour son « déplorable langage » mais a assumé ses jugements.

Dans les discussions révélées par la commission d'enquête, on a pu découvrir que l'emoji avec lequel ses équipes décrivaient Boris Johnson était un caddie de supermarché, car susceptible d'être poussé ou de dériver dans toutes les directions. « Presque tout le monde le qualifiait de caddie, oui », a confirmé le chef de cabinet de l'époque.

« C'est assez épuisant »

De son côté, l’ancien directeur de la communication de Boris Johnson, Lee Cain, a fait part d’un gouvernement confus, indécis, partagé entre intérêts sanitaires et politiques. Il a d’ailleurs estimé que Boris Johnson n’avait pas les compétences pour gérer une pandémie. « C'était la mauvaise crise pour les compétences du Premier ministre », a estimé l'ancien directeur de la communication à Downing Street. Et d’ajouter : « Il se décide en fonction de la dernière personne consultée dans la pièce. C'est assez épuisant ».

Il a aussi visé Rishi Sunak, ministre des Finances de l’époque qui encourageait les Britanniques à retourner au restaurant, une mesure « insensée », selon Cain. Aujourd’hui Premier ministre, Rishi Sunak, qui cherche à se distancer de Boris Jonson, doit témoigner dans les prochaines semaines.

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(Et avec AFP)