France: le «Covid long» mal pris en charge
En France, la prise en charge des personnes souffrant de « Covid long », c’est-à-dire de formes persistantes du Covid-19, n’est pas satisfaisante. C’est le constat dressé par le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars), un comité consultatif sur les risques sanitaires, et qui a transmis un avis au gouvernement rendu public mercredi 8 novembre. Le nombre de personnes atteintes du « Covid long » serait pourtant très élevé : plusieurs centaines de milliers dans le pays, selon ce comité.
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Le « Covid long », ou « syndrome post-Covid », désigne les formes chroniques de l’infection par le SARS-CoV-2 ; des symptômes qui persistent bien après la contamination, des semaines, des mois, voire des années. Ces signes peuvent être très variés et fluctuants : grande fatigue, maux de tête, troubles cognitifs, difficultés respiratoires, etc.
Une diversité qui a nourri une controverse sur l’existence même du « Covid long ». Cette controverse s’est atténuée au fil du temps, des recherches et des connaissances. Reste que la prise en charge en France a souvent été compliquée, et elle le demeure pour les patients concernés.
Organiser des filières
Dans son avis, le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) pointe « un parcours de soins chaotique, avec une hétérogénéité géographique, un niveau de connaissances des professionnels de santé souvent insuffisant, et une tendance à la psychiatrisation des symptômes. »
Le Comité insiste pour que soient organisées des filières de soins adaptées, sur tout le territoire. Et de rappeler que le « syndrome post-Covid » a des répercussions multiples sur la vie des patients : difficultés financières, familiales, professionnelles notamment.
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