Décarbonation du transport maritime: le port d'Anvers inaugure le premier remorqueur à hydrogène

Bienvenue à bord. On trouve la particularité de ce bateau de 30 mètres de long, 12 mètres de large à l’avant. Il s'agit d'un moteur qui fonctionne au diesel mais aussi à l’hydrogène. Il est renfermé dans 54 bouteilles. « C’est un moteur hybride qui fonctionne 100% au diesel ou diesel et mélange d’hydrogène, expliqueAlexandre Saverys, PDG de l’entreprise CMB.Tech à l’origine du projet. C’est la première fois qu’on prouve qu’un remorqueur peut fonctionner à l'hydrogène. C’est la solution d’avenir si nous voulons verdir le maritime, on va devoir passer sur les molécules vertes sur base à hydrogène vert. »

Une solution d’avenir mais loin d'être parfaite, car l’hydrogène reste lourd à transporter, sans compter que l’offre est loin d’être suffisante. « On commence avec des petits navires, poursuit Alexandre Saverys. Les règles internationales veulent que chaque secteur ou industrie réduise ses gaz à effet de serre. Le maritime a en face de lui beaucoup de lois, de traités, de règles qui nous forcent, d’ici 2030-2040-2050 à réduire nos émissions de CO2. Et il va de soi que nos clients nous poussent à développer de nouvelles technologies pour atteindre ce but. »

Neutralité carbone

Ce navire à hydrogène répond aussi en partie aux objectifs du PDG du port d’Anvers, Jacques Vendermeiren, à savoir atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050 : « C’est une petite goutte. On essaie d'être la plateforme où on peut tester cette innovation et on essaie d’amener tous ceux qui veulent et qui croient dans une technologie à nous suivre. »

Mais attention, l'hydrogène est loin d'être la solution miracle pour décarboner le transport maritime. Dans un rapport, l’Agence de la transition écologique (Ademe) ajoute qu'une baisse du trafic mondial reste indispensable.