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Transport aérien: les inspections de Boeing 737 MAX-9 se multiplient après un «terrifiant» incident

Le mouvement d'inspection de Boeing 737 MAX-9 s'étend, dimanche 7 janvier, dans le monde, deux jours après un terrifiant incident survenu sur un avion de la compagnie américaine Alaska Airlines qui a perdu l'une de ses portes en plein vol.

De son côté, United Airlines (notre photo), qui possède la flotte de 737 MAX-9 la plus importante au monde, a annoncé à l'AFP laisser au sol 46 appareils, 33 ayant déjà été examinés.
De son côté, United Airlines (notre photo), qui possède la flotte de 737 MAX-9 la plus importante au monde, a annoncé à l'AFP laisser au sol 46 appareils, 33 ayant déjà été examinés. GETTY IMAGES NORTH AMERICA/AFP/Archivos
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À l'instar de compagnies américaines comme United Airlines, l'une des premières mondiales, Turkish Airlines, Aeromexico ou la compagnie panaméenne Copa Airlines ont maintenant cloué au sol leurs appareils Boeing 737 MAX-9 pour les inspecter, après une directive de l'agence fédérale américaine de l'aviation civile (FAA). 

Celle-ci a ordonné « l'inspection immédiate de certains avions Boeing 737 MAX-9 » avant un nouveau vol, précisant qu'environ 171 appareils du type incriminé étaient concernés dans le monde. La durée de l'opération est estimée entre 4 et 8 heures par avion. Selon des données communiquées par Boeing à l'AFP, quelque 218 exemplaires du 737 MAX-9 ont été livrés à ce jour.

La directive de la FAA concerne les modèles « avec la porte du milieu bouchée », selon le document publié sur son site. Il s'agit d'une porte condamnée et masquée par une cloison qui ne laisse apparaître qu'un hublot, selon l'agence américaine chargée de la sécurité des transports (NTSB), une configuration proposée par Boeing aux clients qui le demandent. 

En effet, selon cet organisme, c'est une porte qui s'est ouverte et détachée de la carlingue d'un 737 d'Alaska Airlines depuis l'aéroport international de Portland. L'appareil, qui transportait 171 passagers et six membres d'équipage, était alors à près de 5 000 m d'altitude. Après avoir fait demi-tour, l'avion est rapidement revenu se poser à Portland, l'incident n'occasionnant que quelques blessés légers. Un incident cependant « terrifiant », a jugé sur X (ex-Twitter) le secrétaire américain aux Transports, Pete Buttigieg.

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Série de problèmes techniques

La NTSB a annoncé avoir dépêché une équipe à Portland pour enquêter sur les raisons de ce dysfonctionnement. Alaska, qui avait neutralisé la totalité de ses 65 avions du modèle MAX-9 avant même l'annonce de la FAA, a précisé samedi sur X que « plus du quart » de sa flotte de 737 MAX-9 avait été inspecté et dit n'avoir pas trouvé à ce stade « d'élément préoccupant ». De son côté, United Airlines, qui possède la flotte de 737 MAX-9 la plus importante au monde, a annoncé à l'AFP laisser au sol 46 appareils, 33 ayant déjà été examinés. Copa Airlines a suspendu pour vérification l'exploitation de ses 21 appareils de ce modèle et Turkish Airlines celle des cinq qu'elle détient.

L'incident intervient après une série de problèmes techniques et deux crashs ces dernières années pour le 737 MAX, toutes versions confondues. Les deux accidents, qui ont fait 346 morts en octobre 2018 et mars 2019, ont entraîné le maintien au sol du 737 MAX durant vingt mois et l'imposition de changements dans le système de contrôle en vol. Plus récemment, Boeing a dû ralentir ses livraisons à cause de problèmes sur le fuselage, en particulier sur la cloison étanche arrière de l'appareil.

À la fin décembre 2023, Boeing avait livré au total plus de 1 370 exemplaires du 737 MAX et son carnet de commandes atteignait plus de 4 000 unités. Suspendues par la Chine depuis les crashs, les livraisons de 737 MAX aux compagnies chinoises n'ont toujours pas repris.

(Avec AFP)

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