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Boeing dans la tourmente après la découverte d'éléments mal fixés sur des Boeing 737 MAX 9

La spirale infernale se poursuit pour Boeing, l'avionneur américain mis en cause de manière répétée pour la sécurité de ses appareils. Vendredi dernier, un de ses avions a littéralement perdu une porte en plein vol. On est encore passé tout près de la catastrophe en fin de semaine, le Boeing 737 Max 9 de la compagnie Alaska Airlines avait finalement réussi à atterrir sans plus de dommage. Depuis, plusieurs compagnies ont fait des découvertes inquiétantes. 

L'enquête se poursuit mardi 9 janvier 2024 sur les avions Boeing MAX 9 au lendemain de l'annonce par les compagnies aériennes américaines United Airlines et Alsaka Airlines de la découverte d'éléments mal fixés, lors de vérifications après la perte d'une porte en plein vol la semaine dernière par un appareil de ce type.
L'enquête se poursuit mardi 9 janvier 2024 sur les avions Boeing MAX 9 au lendemain de l'annonce par les compagnies aériennes américaines United Airlines et Alsaka Airlines de la découverte d'éléments mal fixés, lors de vérifications après la perte d'une porte en plein vol la semaine dernière par un appareil de ce type. via REUTERS - NTSB
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On est encore passé tout près de la catastrophe en fin de semaine, le Boeing 737 Max modèle 9 de la compagnie Alaska Airlines avait finalement réussi à atterrir sans plus de dommage, mais l'incident a incité toutes les compagnies en possession d'appareils similaires à mener des inspections rigoureuses. 

United Airlines a cloué l'ensemble de ses 79 Boeing 737 MAX 9 au sol et elle a bien fait puisqu'elle a découvert des boulons desserrés au niveau de portes condamnées. 

L'agence américaine de l'aviation civile a depuis interdit à plus de 170 avions de ce modèle de décoller en attendant des résultats des contrôles. 

Lundi soir 8 janvier, après avoir décroché de plus de 8 % à Wall Street, Boeing assurait être en contact étroit avec tous les opérateurs de ses avions pour évaluer et remédier à chaque nouvelle découverte.

C'est donc une nouvelle série noire pour Boeing, le 737 Max 8, le modèle précédent avait déjà été pointé du doigt après deux crashs mortels en Indonésie et en Éthiopie à quelques mois d'intervalle. C'était en 2018 et 2019 et ces deux accidents avaient fait 346 morts au total.

À l'époque, tous les 737 Max étaient restés au sol plus de 20 mois. 

Cette fois, ce sont plus d'un millier de vols qui ont dû être annulés à ce stade. 

 

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Si les conséquences économiques et financières pour le constructeur américain à court terme sont plutôt limitées, celles à long terme sont plus incertaines, estime Didier Bréchemier senior partenaire en charge du transport au sein du cabinet Roland Berger.

« Les avions vont être cloués au sol, il va y avoir des contrôles techniques, il va y avoir des bureaux d’engineering qui vont amener des solutions techniques pour les compagnies aériennes, puis des contrôles faits par les aviations civiles, qui contrôlent que les mesures qui ont été prises permettent de couvrir le défaut qui a été vu. La facture pour le système du transport aérien sera aussi longue et aussi coûteuse que le temps va durer », estime Didier Bréchemier.

La facture pour le système du transport aérien sera aussi longue et aussi coûteuse que le temps va durer. Donc, il y a un certain nombre de surcoûts techniques liés à la correction et un certain nombre de surcoûts opérationnels liés au fait que les avions qui devaient être disponibles ne le sont plus. Ensuite, qui paie quoi ? Là, on est dans des discussions commerciales entre le constructeur et les compagnies aériennes. Les conséquences commerciales, elles sont liées à l’image de la fiabilité de cet avion. Au moment où chacune des compagnies aériennes souhaite re-commander de nouveaux avions, lorsque je compare les deux avions, le 737 et l’Airbus A320, les compagnies aériennes vont se demander : est-ce que je ne prends pas un risque technique, donc économique ? C’est une hypothèse dont il est difficile encore de savoir ce qu’elle sera.

01:00

Didier Bréchemier sur les déboires de Boeing et conséquences économiques

Agnieszka Kumor

Le patron de Boeing reconnaît une « erreur »

Le directeur général de Boeing, Dave Calhoun, a reconnu mardi 9 janvier une « erreur » après l'incident du décrochage d'une porte lors d'un vol de la compagnie Alaska Airlines, qui a entraîné le maintien au sol de dizaines d'avions 737 MAX 9 du constructeur américain.

« Nous allons aborder (ce dossier) en commençant par reconnaître notre erreur », a déclaré le dirigeant lors d'une réunion dans l'usine du groupe à Renton (État du Washington), selon des citations transmises par une porte-parole de Boeing.

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