Frontière avec l'Ukraine: les transporteurs polonais suspendent le blocage

C'est avec un certain soulagement que Dariusz Klimczak, le ministre polonais des Infrastructures a annoncé la signature d'un accord avec les organisateurs des blocages. Un accord attendu par les grévistes, mais aussi par les chauffeurs ukrainiens et par l'Union européenne. 

Cet accord « ne marque pas la fin du dialogue, bien au contraire, cela ouvre de très intenses entretiens qui doivent mener à des solutions bien précises en vue de réaliser (...) tout ce que demandent les transporteurs », a signalé le ministre polonais. Selon lui, il s'agit d'entretiens complexes relevant de domaines tels que « les affaires internationales, la politique étrangère, la coopération avec l'Ukraine et avec différentes institutions » polonaises. De son côté, le ministre ukrainien des Infrastructures, Oleksandre Koubrakov, s'est dit prêt à des négociations avec la Pologne, mais a promis de défendre la « survie » de l'économie de son pays lors de ces pourparlers.

Blocage depuis novembre

 Depuis novembre 2023, les Polonais bloquaient des postes frontières entre les deux pays. Ils dénonçaient la concurrence déloyale des Ukrainiens. Depuis l'abandon d'un système de permis qui régissait jusque-là l'entrée des compagnies de transport ukrainiennes dans l'UE, les routiers disent avoir vu leurs revenus chuter. Au plus fort du conflit, jusqu'à 20 000 véhicules ont stationné des deux côtés de la frontière causant des embouteillages monstres.

Dès son entrée en fonction le 15 décembre dernier, le nouveau gouvernement de l'opposition libérale de Donald Tusk a promis une solution. Le présent accord dont on ne connait pas les détails ne marque pas la fin du mouvement, mais le suspend jusqu'au 1er mars. Le dialogue avec les associations des routiers continue, martèle le ministère polonais qui promet des solutions viables au problème. 

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