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Live du 31 janvier

La bande de Gaza est devenue «inhabitable», constate la Cnuced

Un centre-ville ravagé, des tirs près des hôpitaux et une population en fuite vers Rafah. Khan Younès était encore le théâtre, ce mercredi 31 janvier, de combats acharnés sur fond d'appels répétés de l'ONU à maintenir l'aide à Gaza via son agence pour les réfugiés palestiniens en pleine tourmente. Dans le nord de l'enclave et en Cisjordanie, ainsi qu'au Liban avec le Hezbollah, la situation reste très tendue également.

L'armée israélienne en action, à la frontière de la bande de Gaza, dont on peut apercevoir l'état en arrière-plan, ce mercredi 31 janvier 2024.
L'armée israélienne en action, à la frontière de la bande de Gaza, dont on peut apercevoir l'état en arrière-plan, ce mercredi 31 janvier 2024. AFP - JACK GUEZ
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Ce qu'il faut retenir

■ La ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, est bombardée sans relâche depuis des semaines. Les hôpitaux du territoire ravagé, sous pression, sont au centre des préoccupations. Israël poursuit également ses raids meurtriers en Cisjordanie occupée.

■ La situation reste tendue au nord de l'enclave de Gaza, tout comme à la frontière nord d'Israël, avec le Hezbollah libanais. Les échanges sont quotidiens.

■ Les chefs de plusieurs organisations de l'ONU ont alerté ce mercredi : la suspension par plusieurs pays de leurs financements à l'Unrwa, l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, va produire des « conséquences catastrophiques » pour la bande de Gaza. La Cnuced dresse un bilan terrible.

■ Après bientôt quatre mois de guerre, le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, au Qatar, a affirmé mardi que son mouvement avait reçu une proposition de trêve avec Israël, résultat d'une réunion à Paris entre le directeur de la CIA, William Burns, et des responsables égyptiens, israéliens et qatariens. Les échanges se poursuivent.

■ Selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas, mardi 30 janvier, 26 900 personnes ont été tuées à Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre dernier. Les morts sont en majorité des femmes, des adolescents et des enfants. On dénombre 66 000 blessés.


Les horaires sont donnés en temps universel (Paris-1),

23h30 : « Si on les prive de tout, on parviendra à arrêter la guerre »

Depuis une semaine, des manifestants israéliens, issus pour beaucoup des milieux de l'extrême droite, sont réunis à Kerem Shalom. C'est par ce point de passage entre Israël et Gaza que l'aide humanitaire entre dans l'enclave palestinienne. Ces militants tentent de bloquer le passage des camions chargés de denrées alimentaires. Des affrontements avec la police israélienne éclatent régulièrement. Reportage sur place de notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhelifa.

À lire aussiÀ Kerem Shalom, ces Israéliens qui s'indignent contre l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza

22h45 : « Nous travaillons à un autre schéma pour la libération de nos otages, mais pas à n'importe quel prix » (Netanyahu)

21h55 : « Nous pensions que l'hôpital serait un endroit sûr », confie une femme dans le sud de Gaza

L'armée israélienne continuait, sans relâche, de pillonner la bande de Gaza ce mercredi. En 24 heures, les combats au sol et les bombardements ont fait 150 morts. Depuis Ramallah, notre correspondante Alice Froussard a joint une Palestinienne, Umm Shadi, venant d'un camp dans le nord de la bande de Gaza.

« Nous sommes arrivés ici, déjà déplacés de l'hôpital al-Shifa de Gaza, et nous sommes arrivés à l'hôpital Nasser de Khan Younès. Nous pensions que l'hôpital serait un endroit sûr, qu'on n'aurait pas à se déplacer de nouveau, ni à souffrir davantage. Mais là, nous sommes extrêmement fatigués. »

Avec l'intensification des bombardements à proximité de l'hôpital, et les combats au sol, Mme Shadi et ses enfants ont fui de nouveau et se retrouvent désormais à vivre sous une petite tente. L'hiver bat son plein. Les pluies sont fortes. Le vent, glacial. Elle dit souffrir « du manque de nourriture, de vêtements, du fait de ne pas boire, de ne pas manger ».

On souffre de tout. Et c'est pire quand on se réveille et qu'on voit qu'il pleut, qu'on voit nos matelas de fortune et nos couvertures trempées, nos vêtements, et nous aussi. Parce qu'on ne sait même plus si on doit rester dans la tente ou aller dehors. À l'extérieur, il pleut ; à l'intérieur, tout est trempé.

Quand elle est partie de chez elle, avec son mari et ses enfants, elle portait des habits d'été. Umm Shadi le précise, avec le froid, elle tombe malade constamment. Car elle est asthmatique et a des problèmes au niveau des sinus. Les médicaments sont inexistants, les vêtements trop chers. « Nous n'avons plus rien. Tout perdu. »

Jusqu'à quand allons-nous devoir vivre comme ça ?

21h40 : Un missile tiré du Yémen aurait touché un navire marchand (société de sécurité maritime Ambrey)

« Selon nos informations, un navire marchand a été visé par un "missile" alors qu'il croisait (...) au large d'Aden, au Yémen », a indiqué la société britannique Ambrey, ajoutant que « le navire a fait état d'une explosion » à bord.

21h30 : « Le monde peut-il se permettre de laisser une crise humanitaire pareille durer des décennies ? »


Près de 27 000 morts et 1,7 million de déplacés sans eau, sans nourriture, sans électricité et sans médicaments. Le bilan humain et humanitaire de la guerre à Gaza est connu. Le bilan économique un peu moins. D'après la Cnuced, la Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement, il faudra des décennies pour remettre l'économie palestinienne sur pied. À condition d'y mettre les moyens et que le conflit cesse rapidement.

Avant la guerre, Gaza, c'étaient 2/3 de la population sous le seuil de pauvreté et un taux de chômage qui frôlait les 50%. Aujourd'hui, les seuls Gazaouis qui travaillent encore, ce sont les médecins et le personnel des agences comme l'Urnwa. Et souvent, ils ne sont pas payés. Plus rien ne marche, plus rien ne se vend, explique Rami al-Azzeh, économiste à la Cnuced, qui a publié ce mercredi un rapport (voir à 17h30), interrogé par notre correspondant à Genève, Jérémy Lanche.

« En trois mois de guerre, constate-t-il, les dégâts pour le PIB par habitant à Gaza sont équivalents à ceux provoqués par 16 ans de blocus et les six opérations militaires précédentes. Tout ça cumulé, la situation économique est la pire jamais vue depuis 1967. »

Le statu quo n'est pas une option. Si la guerre cessait demain, et que l'économie repartait sur les mêmes bases qu'avant le conflit, il faudrait attendre 2092 pour voir le PIB de Gaza revenir à son niveau de 2022, selon les données de la Cnuced. « Il faut que la guerre cesse maintenant, plaide M. al-Azzeh. La communauté internationale doit financer la reconstruction jusqu'à ce que l'économie palestinienne soit capable de tenir toute seule. Le blocus doit être levé. Parce que la question, c'est : le monde peut-il se permettre de laisser une crise humanitaire pareille durer pendant des décennies ? »

Mais il y a une autre question : comment reconstruire Gaza avec le Hamas ? Le rapport explique que pour être viable, l'économie de l'enclave doit pouvoir compter sur un port de commerce, un aéroport et l'exploitation offshore de gaz et de pétrole. Inimaginable avec le mouvement islamiste toujours au pouvoir à Gaza.

21h25 : L'hôpital al-Amal de Khan Younès a accueilli « sept martyrs », « dont un employé du PRCS » (Croissant-Rouge)

21h00 : Benyamin Netanyahu et son gouvernement de plus en plus contestés en Israël


Dans la rue chaque samedi, et tous les jours devant la résidence de M. Netanyahu à Césarée, les « anti-Bibi » se font entendre en Israël. Certains appellent même à l'organisation de nouvelles élections. En plus de cela, les désaccords au sein de la coalition israélienne se font sentir.

Près de quatre mois après les évènements du 7-Octobre, la société israélienne apparait plus que jamais divisée politiquement. Doit-on pour autant s'attendre à des changements politiques internes en Israël ? Difficile à dire, selon notre envoyée spéciale à Jérusalem, Alice Froussard.

Ce qui est certain, c'est que le soutien de l'opinion publique au Premier ministre israélien ne cesse de baisser au fur et à mesure que la guerre s'enlise. De nouveaux sondages d'opinion montrent que seulement 23% des Israéliens interrogés souhaitent qu'il reste au pouvoir, tandis que 41% aimeraient que Benny Gantz prenne sa place.

Surtout, la coalition pourrait ne pas survivre en l'état s'il y avait un nouvel accord de cessez-le-feu. Car toute proposition sérieuse exigera des concessions importantes de la part d'Israël, à savoir la libération de prisonniers palestiniens dit « de sécurité » et une trêve d'un mois et demi en échange de 35 otages Israéliens.

Or, le Premier ministre semble ne pas vouloir s'engager tout de suite dans cette voie, et ses alliés d'extrême droite en profitent. Itamar Ben-Gvir, ministre de la Sécurité nationale, a déjà fait savoir son opposition à un accord s'il y avait trop de concessions, et a menacé de faire tomber le gouvernement.

De l'autre côté, les familles d'otages perdent patience et un nouvel échec des négociations, ce serait prendre le risque, pour Benyamin Netanyahu, de voir partir les autres membres de sa coalition.

20h50 : Ismaël Haniyeh serait prêt à accepter un accord si des garanties pour un cessez-le-feu permanent sont là

Le Hamas acceptera un accord avec Israël sur la libération des otages qu'il retient, si des garanties pour un cessez-le-feu prolongé sont fournies, selon des sources politiques au sein de l'irganisation interrogées par Haaretz. Le chef du bureau politique du groupe palestinien, Ismaël Haniyeh, serait enclin à en acepter les grandes lignes si ses interlocuteurs lui fournissent des garanties pour un cessez-le-feu global.

20h45 : « Ce qui se passe à Gaza est une cicatrice sur notre conscience commune » (chef de la diplomatie de l'UE)

20h40 : Les États-Unis affirment avoir frappé un site de lancement de missile au Yémen avant qu'il n'entre en action

Selon le commandement central de l'armée américaine dans la région (Centcom), il constituait une « menace imminente » pour les avions américains.

20h20 : « L'Unrwa est totalement infiltrée par le Hamas », accable Benyamin Netanyahu à l'adresse de l'ONU

Le Premier ministre israélien a reçu ce mercredi à Jérusalem des ambassadeurs de l'ONU. « L'Unrwa est totalement infiltrée par le Hamas » et « nous avons besoin d'autres agences des Nations unies et d'autres organisations humanitaires » à sa place, a-t-il martelé. L'Office « a été au service du Hamas, dans ses écoles et de nombreuses autres choses », accuse le chef du gouvernement. « Je le dis avec grand regret, car nous espérions qu'il y aurait un organisme objectif et constructif pour fournir de l'aide. Nous avons besoin d'un tel organisme aujourd'hui à Gaza, mais l'Unrwa n'est pas cette instance », conclut-il.

18h55 : Le mouvement Résistance islamique en Irak à l'origine de l'attaque à la frontière jordanienne selon Kirby

Le porte-parole du conseil américain de sécurité nationale, John Kirby, déclare que les services de renseignement de son pays « sont confiants » dans le fait que l'attaque de dimanche, qui a tué trois soldats américains à la frontère entre la Jordanie, la Syrie et l'Irak, « a été réalisée par un regroupement nommée Résistance islamique en Irak ». Cette nébuleuse de combattants issus des groupes armés pro-Iran « contient notamment », précise-t-il, les Brigades du Hezbollah, un influent groupe armé qui a annoncé hier une pause dans ses opérations contre les Américains.

18h50 : Le conseiller américain à la sécurité nationale et le ministre israélien des Affaires stratégiques se sont rencontrés

Comme annoncé plus tôt, l'Israélien Ron Dermer a rencontré ce mercredi le conseiller américain à la sécurité nationale Jake Sullivan, à la Maison Blanche. « Ils ont discuté de la situation sur le terrain à Gaza, des possibilités d'accroître le flux d'aide humanitaire et des efforts collectifs pour libérer tous les otages et les ramener chez eux avec leurs familles », selon le porte-parole du conseil de sécurité nationale américain, John Kirby.

18h45 : Devant le Conseil de sécurité, le représentant palestinien rappelle qu'un cessez-le-feu est nécessaire

Pour que la décision de la Cour internationale de justice (CIJ) soit appliquée, a rappelé l'envoyé de l'Autorité palestinienne Riyad Mansour dans son discours à l'ONU, « il doit y avoir un cessez-le-feu à Gaza ». « Bien que la charge incombe à Israël de mettre en œuvre les six mesures provisoires, vous n'assumez pas votre responsabilité en adoptant une résolution appelant à un cessez-le-feu, pour permettre la mise en œuvre du travail et des mesures provisoires ordonnés », a-t-il lancé aux membres du Conseil de sécurité des Nations unies. « Quand allez-vous agir en conséquence si vous êtes vraiment sérieux dans le respect de vos obligations d'honorer la décision du tribunal ? », demande-t-il. « Cela nécessite un cessez-le-feu », insiste-t-il.

Dès le premier jour, nous avons dit que cela ne pouvait s'accomplir qu'avec un cessez-le-feu et nous ne cessons de le répéter.

18h20 : Les États-Unis réitèrent leur opposition « à toute réduction de la taille du territoire de Gaza »

Le porte-parole du département d'État américain, Matthew Miller, a déclaré ce mercredi que son pays était « opposé à toute réduction de la taille du territoire de Gaza » et certifie que les responsables israéliens ont dit à Washington « qu'ils n'avaient pas l'intention d'occuper Gaza ou d'y laisser des forces ». M. Miller ajoute que l'administration Biden « poursuit activement la création d'un État palestinien indépendant avec de réelles garanties de sécurité pour Israël ».

18h15 : Les personnels de l'Unrwa contraints de fuir la ville de Khan Younès, dans le sud de Gaza

L'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, qualifiée ce jour de « colonne vertébrale de toute la réponse humanitaire à Gaza » par le numéro un de l'ONU, qui exhorte les donateurs à maintenir leurs financements alors qu'elle se trouve depuis vendredi dans la situation la plus délicate de sa longue histoire, accusée de couvrir les activités du Hamas par Israël, affirme que son personnel a dû quitter la ville de Khan Younès, ravagée. « Nous avons perdu un dispensaire, des abris majeurs – des installations qui soutenaient la population de Khan Younès », explique dans une vidéo sur le réseau social X Thomas White, directeur des affaires gazaouies à l'Unrwa.

18h00 : De fortes indications que des progrès sont enregistrés vers un accord pour la libération des otages

Un haut responsable israélien a déclaré à la chaîne NBC qu'il y avait de fortes indications selon lesquelles des progrès vers un accord pour la libération des otages sont actuellement enregistrés (voir également à 17h10).

17h55 : Israël a perdu un officier dans le nord de la bande de Gaza

Il s'agit du commandant Yitzhar Hofman, 36 ans, major réserviste, de l'unité commando d'élite Shaldag de l'armée, qui ajoute que sa mort porte à 224 le nombre de ses soldats tués depuis le début de l'offensive terrestre à Gaza (voir des photos prises dans le nord de l'enclave à 16h25).

17h45 : Fin de non recevoir du Likoud à la proposition d'alliance du chef de l'opposition israélienne Yair Lapid

Ce dernier proposait de rejoindre la coalition gouvernementale pour y remplacer l'extrême droite. « Lapid fait pression pour une fin immédiate de la guerre, sans une victoire complète – nous n'accepterons pas », lui répond le parti de M. Netanyahu, selon Haaretz.

17h40 : L'ambassadeur d'Israël à Stockholm, en Suède, confirme une « tentative d'attaque »

L'ambassadeur Ziv Kulman explique sur le réseau social X que l'enceinte diplomatique israélienne à Stockholm, ainsi que ses employés, a fait l'objet ce mercredi d'une « tentative d'attaque ». « Nous remercions les autorités suédoises pour leur réponse rapide. Nous ne nous laisserons pas intimider par la terreur », écrit-il (voir aussi à 15h20).

17h30 : Après quatre mois de guerre à Gaza, l'enclave est désormais « inhabitable », constate la Cnuced

Sur le plan purement financier, il faudra des dizaines de milliards de dollars pour rendre la bande de Gaza à nouveau viable, selon un rapport de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, la Cnuced, dont les chercheurs ont dressé l'ampleur des dégâts sur la base d'images satellite à haute résolution. Le rapport a été arrêté à fin novembre, un peu moins de deux mois après l'éclatement du conflit entre l'armée israélienne et le Hamas. Depuis, les données indiquent que les destructions ont plus que doublé, rapporte un auteurs du rapport, Rami Alazzeh. Après quatre mois de guerre, mais également 17 ans de blocus et des opérations militaires répétées dès bien avant le 7-Octobre, « Gaza est actuellement inhabitable », confie ce dernier à l'Agence France-Presse. « Même avec la fin de l’opération militaire et le récent taux de croissance moyen de 0,4% à Gaza, il faudrait attendre 2092 pour rétablir les niveaux de PIB de 2022 », écrit la Cnuced.

17h10 : Netanyahu tente de rassurer les familles d'otages et insiste sur la discrétion nécessaire à ses efforts

Le Premier ministre israélien a assuré aux familles des personnes détenues dans la bande de Gaza depuis début octobre, qu'il y avait un « réel effort » de son gouvernement pour les ramener à la maison, sans donner plus de précisions sur la méthode, et alors qu'il a déclaré mardi qu'il n'accepterait aucun accord qui incluerait de libérer des milliers de « terroristes ». « Nous faisons tous les efforts possibles », a déclaré M. Netanyahu lors de la réunion, selon un communiqué de son bureau. Mais « plus cet effort est public, précise-t-il, plus il s'éloigne et plus cet effort est discret, plus il a de chances d'aboutir ».

17h00 : Les Nations unies dressent un constat accablant de la situation dans la bande de Gaza

Martin Griffiths, secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d'urgence de l'ONU, a rendu compte ce mercredi devant le Conseil de sécurité de la situation à Gaza, lors d'une réunion convoquée par l'Algérie. Quatorze des 36 hôpitaux de Gaza sont fonctionnels, dit-il, et seulement partiellement. Ils sont confrontés à de graves pénuries de personnel et de fournitures. Des patients sérieusement blessés, ou malades, ne peuvent plus être soignés à Gaza et doivent être évacués rapidement. M. Griffiths constate que de violents combats se sont poursuivis à proximité des hôpitaux Nasser et al-Amal de Khan Younès, et que les affrontements intenses dans la ville continuent de pousser des milliers de personnes vers Rafah, où déjà plus de la moitié des 2,2 millions d'habitants de Gaza tentent de trouver refuge dans une situation parfaitement délétère. Selon lui, plus de 60% des logements seraient détruits ou endommagés dans toute l'enclave. Ses services estiment que 75% de la population gazaouie a été déplacée. Le secrétaire adjoint rappelle que les fortes pluies inondent les camps de fortune, obligeant les enfants, les parents et les personnes âgées à dormir dans la boue. L'eau potable devient de plus en plus inaccessible, les maladies évitables se développent et continueront à se propager, prévient le dirigeant onusien. Elles deviendront même, prédit-il, la principale cause de mortalité chez les Palestiniens de Gaza si ce n'est déjà le cas. M. Griffith précise par ailleurs que cette situation catastrophique se répercute de manière croissante sur les États limitrophes, en raison des déplacements massifs de Palestiniens vers d'autres pays. « Je tiens également à souligner que toute personne déplacée de Gaza doit avoir le droit de rentrer volontairement, comme l'exige le droit international », conclut le diplomate britannique.

La capacité de la communauté humanitaire à apporter des secours à la population de Gaza reste tout à fait insuffisante, et dire qu'elle est tout à fait insuffisante est tout à fait inadéquat. C'est bien plus difficile que ça (...) Nous continuons d'être confrontés au problème du refus par Israël de laisser entrer des éléments indispensables à Gaza, pour des raisons qui, du moins pour nous, sont floues et incohérentes.

16h45 : Entretien téléphonique entre les ministres des Affaires étrangères d'Iran et d'Arabie saoudite

Le Saoudien Faisal bin Farhan al-Saud s'est entretenu par téléphone avec son homologue iranien Hossein Amirabdollahian, selon ses services. Ils ont discuté « des derniers développements de la situation dans la bande de Gaza et de leurs répercussions sécuritaires et humanitaires », selon Riyad.

16h40 : Situation toujours très tendue entre le Hezbollah et l'armée israélienne à la frontière

Le groupe libanais dit avoir frappé trois sites militaires israéliens près de la frontière sud du Liban. Dans un communiqué, le Hezbollah assure que ses attaques ont touché des bâtiments abritant des soldats israéliens, sans plus de détails sur leur emplacement. Selon Al Jazeera, cela se passe à Kfar Kila. Plus tôt ce mercredi, des attaques israéliennes ont eu lieu en plusieurs points du territoire libanais.

De la fumée s'échappe lors de bombardements israéliens sur le village de Kfar Kila, dans le sud du Liban, près de la frontière avec Israël, ce mercredi 31 janvier 2024.
De la fumée s'échappe lors de bombardements israéliens sur le village de Kfar Kila, dans le sud du Liban, près de la frontière avec Israël, ce mercredi 31 janvier 2024. AFP - RABIH DAHER

16h35 : Le Trésor américain sanctionne des entités et un individu pour « avoir fourni un soutien financier essentiel » à la Force al-Qods des Gardiens de la révolution iranienne et « au réseau financier du Hezbollah »

« L'action d'aujourd'hui souligne notre détermination à empêcher la FQ-CGRI et ses groupes terroristes mandatés d'exploiter le système commercial international pour financer leurs activités déstabilisatrices », a déclaré le sous-secrétaire au Trésor Brian E. Nelson, cité par Al Jazeera. « Les États-Unis restent déterminés à couper ces groupes des sources de revenus qui soutiennent des activités déstabilisatrices dans la région », commente le porte-parole du département d'État, Matthew Miller.

16h25 : Quelques photos des opérations dans le nord de Gaza, prises ce mercredi depuis le territoire israélien

L'armée israélienne en action depuis le sud d'Israël vers la bande de Gaza, ce mercredi 31 janvier 2024.
L'armée israélienne en action depuis le sud d'Israël vers la bande de Gaza, ce mercredi 31 janvier 2024. AFP - JACK GUEZ
Dans le nord de la bande de Gaza ce mercredi 31 janvier 2024. Photographie prise depuis le territoire israélien.
Dans le nord de la bande de Gaza ce mercredi 31 janvier 2024. Photographie prise depuis le territoire israélien. AFP - JACK GUEZ
Un char de combat de l'armée israélienne le long de la frontière avec la bande de Gaza, ce mercredi 31 janvier 2024.
Un char de combat de l'armée israélienne le long de la frontière avec la bande de Gaza, ce mercredi 31 janvier 2024. AFP - JACK GUEZ

16h05 : « J'appelle tous les États membres à garantir la continuité du travail de l'Unrwa qui sauve des vies » (Guterres)

Le secrétaire général de l'ONU s'est exprimé ce mercredi, lors d'une réunion au siège de l'organisation à New York. « J'ai rencontré hier des donateurs pour écouter leurs inquiétudes et pour détailler les démarches entreprises pour les régler », a-t-il confié, avant de réaffirmer que l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens est « la colonne vertébrale de toute réponse humanitaire à Gaza ». « J'appelle tous les États membres à garantir la continuité du travail de l'Unrwa qui sauve des vies », implore Antonio Guterres, déplorant que « tout le système humanitaire à Gaza était en train de s'effondrer ».

15h55 : Le chef de la diplomatie américaine va retourner dans la région dès « les prochans jours »

Antony Blinken va retourner prochainement au Moyen-Orient, alors que les médiateurs tentent actuellement de parvenir à une nouvelle trêve dans la guerre entre Israël et le Hamas. Le secrétaire d'État américain, qui s'est déjà rendu plusieurs fois dans la région depuis le début de la guerre, partira « dans les prochains jours », a déclaré un responsable à l'Agence France-Presse sous couvert d'anonymat, sans préciser quels pays seraient visités.

15h45 : À Gaza, la population « meurt de faim », se désole un haut responsable de l'OMS

« C'est une population qui meurt de faim. C'est une population qui est poussée au bord du gouffre », a déclaré le directeur du programme des urgences sanitaires de l'Organisation mondiale de la santé, Michael Ryan, lors d'une conférence de presse à Genève. Ses propos sont rapportés par l'Agence France-Presse.

15h40 : Selon le ministère de la Santé de Gaza, les hôpitaux de Khan Younis sont désormais à court de nourriture

La situation dans les hôpitaux Nasser et al-Amal de la ville de Khan Younès, épicentre des combats dans la bande de Gaza, est désastreuse et « empire » encore, prévient le ministère dans un communiqué. Elle « menace de mort de nombreux blessés et malades en raison du ciblage et du manque de capacités médicales », poursuit le communiqué, ajoutant que les deux centres hospitaliers sont à court de nourriture. Le ministère lance un appel à la Croix-Rouge et à l'ONU.

15h30 : L'armée de l'air israélienne a attaqué des bâtiments du Hezbollah dans le sud du Liban

L'armée israélienne rapporte que l'aviation a bombardé des bâtiments militaires du Hezbollah dans la région du village de Rachaf, dans le sud du Liban. En outre, les forces de l'armée ont effectué des tirs d'artillerie sur des cibles du Hezbollah dans la zone des villages d'Aalma ech Chaab et d'Aitaroun. Un missile antichar a aussi été tiré sur la région de Metula, en Israël. Plusieurs lancements avaient été détectés au préalable par Israël depuis le Liban vers la Haute Galilée et la Galilée occidentale. Aucune victime n'a été signalée.

15h20 : La chaîne suédoise SVT rapporte qu'à Stockholm, un cordon a été établi autour de l'ambassade israélienne

Ce large cordon a été mis en place après que l'unité nationale de protection contre les bombes a évalué un objet suspect comme étant vivant et a cherché à le détruire sur place. Il rapporte que le personnel de l'ambassade a trouvé l'objet suspect près de la clôture de l'ambassade. La police a déclaré qu'il n'y avait aucun danger pour le public.

15h10 : Le transport maritime de conteneurs par la mer Rouge a chuté de près de 30% sur un an (FMI)

Selon Jihad Azour, directeur régional du Moyen-Orient et d'Asie centrale au sein du Fonds monétaire international, « l'essentiel du trafic en mer Rouge concerne le transport maritime par conteneurs, qui a diminué de près de 30% » en un an. Et d'ajouter que « la baisse du commerce s'est accélérée » début 2024. La plateforme PortWatch du FMI précise que le volume de transit par le canal de Suez, qui relie la mer Rouge à la Méditerranée, a baissé de 37% du 1er au 16 janvier 2024 par rapport à la même période de l'année précédente, du fait de la multiplication des attaques houhies en mer Rouge.

14h15 : La Knesset approuve la prolongation des règles permettant la détention des suspects arrêtés à Gaza pendant 45 jours

Le plénum de la Knesset a approuvé la prolongation de 45 jours de la réglementation autorisant l'arrestation et la détention de personnes soupçonnées de terrorisme dans la bande de Gaza. Selon le projet de loi, les tribunaux pourront raccourcir la durée de la détention pour des raisons particulières. Le projet de loi prolonge les règlements jusqu'au 20 mars.

14h00 : L'armée israélienne déclare avoir effectué un raid sur un centre d'armement du Jihad islamique à Gaza

L'armée affirme avoir effectué un raid sur une usine de fabrication d'armes à l'ouest de Khan Younès. « Les soldats ont détruit un atelier utilisé pour produire des armes, notamment plusieurs roquettes à longue portée, des missiles antichars, des mines et des engins explosifs », a déclaré l'armée sur Telegram. Un réseau de tunnels situé sous le site a également été démoli.

13h50 : « Le personnel d’Al-Shifa, dans la ville de Gaza, a du mal à soigner les patients car les besoins sont énormes »

13h40 : Le ministère palestinien des Affaires étrangères demande une enquête après la découverte d'un charnier

Le ministère palestinien des Affaires étrangères a demandé la formation d'une équipe d'enquête internationale pour examiner les accusations selon lesquelles les forces israéliennes auraient exécuté des prisonniers. « Selon les témoignages de citoyens palestiniens, plus de 30 corps en décomposition de martyrs palestiniens ont été découverts enterrés dans le nord de la bande de Gaza », a déclaré le ministère dans un communiqué. « Ils ont été tués les yeux bandés et les mains liées, ce qui prouve clairement qu'ils ont été exécutés sous les formes les plus horribles (…) Le ministère estime que la découverte de ce charnier sous cette forme brutale reflète l'ampleur de la tragédie à laquelle sont exposés les civils palestiniens, les massacres de masse et les exécutions, même de détenus, en violation flagrante et grossière de toutes les normes et lois internationales pertinentes. »

13h25 : La bande de Gaza en images mercredi 31 janvier

À un point médical à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 31 janvier 2024.
À un point médical à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 31 janvier 2024. REUTERS - IBRAHEEM ABU MUSTAFA
Le nord de Gaza vu d'Israël le 31 janvier 2024.
Le nord de Gaza vu d'Israël le 31 janvier 2024. REUTERS - AMIR COHEN
Le nord de Gaza vu d'Israël le 31 janvier 2024.
Le nord de Gaza vu d'Israël le 31 janvier 2024. REUTERS - AMIR COHEN

13h10 : L'Afrique du Sud accuse Israël de diffuser des « fake news » et affirme que cela ne l'empêchera pas d'obtenir la libération de la Palestine

Vincent Magwenya, porte-parole du président sud-africain Cyril Ramaphosa, accuse Israël de riposter à la plainte pour génocide déposée par le pays devant la Cour internationale de justice en diffusant des fausses nouvelles et des mensonges. « Nous en attendons davantage, mais rien de tout cela ne dissuadera l'Afrique du Sud de poursuivre sa quête d'une Palestine libre, libérée de l'occupation et des attaques génocidaires », a-t-il déclaré sur X.

12h50 : Fermeture d’une zone militaire dans la région du passage frontalier avec l'Égypte

Le général de division Yaron Finkelman, chef du commandement sud de l'armée israélienne, a signé cette nuit un ordre de fermeture de la zone militaire au poste-frontière de Nitzana avec l'Égypte. Cet ordre a été émis à la suite des manifestations qui ont eu lieu ces derniers jours pour protester contre le transfert de l'aide humanitaire vers la bande de Gaza. Ces manifestations sont organisées par le mouvement Tzav 9 qui regroupe des membres de familles d'Israéliens détenus par le Hamas dans la bande de Gaza. Dix-huit manifestants ont été arrêtés lors de la manifestation de ce mercredi.

Des manifestants israéliens devant la frontière physique égyptienne au poste de Nitzana, dans le sud d'Israël, ce mardi 30 janvier 2024.
Des manifestants israéliens devant la frontière physique égyptienne au poste de Nitzana, dans le sud d'Israël, ce mardi 30 janvier 2024. AFP - MENAHEM KAHANA

12h30 : Le Croissant-Rouge à la recherche d'une fillette et d'une équipe de secouristes depuis bientôt deux jours

Nous l'évoquions dans notre live de mardi, 42 heures se sont écoulées et le sort de Hind et de l'équipe d'ambulanciers du Croissant Rouge qui s'est rendue sur place pour la secourir est toujours inconnu.

12h10 : « Nous ne permettrons pas que des milliers de terroristes soient libérés »

Le ministre israélien de l'intérieur, Itamar Ben-Gvir, a déclaré à la Knesset qu'il s'opposait à l'accord potentiel avec le Hamas, en vertu duquel « des milliers de terroristes seraient libérés des prisons israéliennes en échange de la libération des otages israéliens détenus à Gaza. »

11h50 : Israël bombarde l'hôpital al-Awda dans le nord de la bande de Gaza pour la deuxième fois en 48 heures

Le Dr Mohammed Salha, de l'hôpital al-Awda, dans le nord de la bande de Gaza, a confirmé à Al Jazeear que ses bâtiments et sa cour avaient été bombardés à l'aube. C'est la quatrième fois que cet établissement médical est visé depuis le début de la guerre et la deuxième fois en 48 heures. « Nous sommes un hôpital non gouvernemental qui s'efforce de fournir des services aux citoyens, en particulier dans le domaine de l'obstétrique et de la gynécologie. Nous sommes le seul hôpital à fournir ces services dans le nord de la bande de Gaza à l'heure actuelle », a déclaré M. Salha.

11h35 : La ville de Gaza pleure ses morts après de nouveaux bombardements israéliens

Près de l'hôpital Ahli Arabi dans la ville de Gaza, le 31 janvier 2024,
Près de l'hôpital Ahli Arabi dans la ville de Gaza, le 31 janvier 2024, AFP - -
À  l'extérieur de l'hôpital Ahli Arabi dans la ville de Gaza, le 31 janvier 2024,
À l'extérieur de l'hôpital Ahli Arabi dans la ville de Gaza, le 31 janvier 2024, AFP - -

11h20 : L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures militaires en Syrie

L'armée israélienne a indiqué ce mercredi avoir frappé dans la nuit des infrastructures militaires du régime syrien dans la province de Daraa (sud), en réponse à des tirs lancés selon elle depuis la Syrie. « La nuit dernière, un certain nombre d'attaques depuis la Syrie vers le sud du plateau du Golan ont été identifiées. En réponse, les avions des forces de défense ont frappé des infrastructures militaires appartenant au régime syrien dans la région de Daraa », a-t-elle dit dans un communiqué. L'armée n'a pas donné d'indication sur des victimes ou dégâts éventuels dans cette région annexée par Israël. Israël commente rarement ses attaques en Syrie mais dit vouloir empêcher l'Iran, qui soutient le régime syrien de Bachar el-Assad, de s'implanter à ses portes. Israël a mené des centaines de frappes aériennes sur le territoire syrien depuis le début du conflit dans ce pays 2011, ciblant des positions de l'armée syrienne et des groupes affiliés à l'Iran, tel le Hezbollah libanais. Mais ces attaques se sont intensifiées depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre.

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11h05 : Le ministère des Affaires étrangères et des Expatriés palestinien met en garde sur l’après-guerre

10h50 : Un projet de loi pour élargir la loi sur les familles des soldats israéliens tombés au combat

La Knesset a adopté un projet de loi qui stipule que les personnes fiancées à une personne tuée pendant la guerre pourront bénéficier de tous les droits accordés par la loi concernant les familles des soldats tombés au combat, rapporte Haaretz. Les projets de loi, parrainés par Ofir Katz, membre du Likoud, et Merav Cohen, membre de Yesh Atid, stipulent que les droits seront accordés même si le couple ne vivait pas ensemble au moment du décès. Si le projet de loi est adopté, le ministre israélien de la Défense aura l'autorité de déterminer comment les fiançailles du couple sont prouvées.

10h25 : Des tirs ce matin entre le Liban et Israël

Le Hezbollah a annoncé avoir pris pour cible ce mercredi matin, avec succès, un rassemblement de soldats israéliens sur la colline d'al-Tayhat, en face du village libanais de Meïs el-Jabal, rapporte L’Orient le Jour. Des tirs d'artillerie israéliens ont visé les abords de Tayr Harfa, Dhaïra, Alma el-Chaab et Majdelzoun (caza de Tyr), a indiqué une source sécuritaire à au correspondant du journal libanais au Liban-Sud. L'artillerie israélienne a également ciblé la périphérie de Marwahine (caza de Bint Jbeil) et Naqoura (caza de Tyr), selon des habitants de la région.

10h15 :  Les forces israéliennes arrêtent 14 Palestiniens lors d'une opération nocturne en Cisjordanie

Les forces de l'armée, de la police et du service de sécurité israélien Shin Bet disent avoir arrêté 14 Palestiniens recherchés et saisi des munitions lors d'une opération nocturne en Cisjordanie. Au moins 2 990 Palestiniens, dont 1 350 affiliés au Hamas, ont été arrêtés par les forces israéliennes depuis le début de la guerre.

10h00 : Au moins 26 900 Palestiniens tués par les frappes israéliennes sur Gaza depuis le 7 octobre

Au moins 26 900 Palestiniens ont été tués et 65 949 blessés dans les frappes israéliennes sur Gaza depuis le 7 octobre, a déclaré ce mercredi le ministère de la Santé de Gaza dans un communiqué. Par ailleurs, 150 Palestiniens ont été tués et 313 blessés par les frappes israéliennes au cours des dernières 24 heures.

9h40 : L'armée israélienne diffuse des images de ses opérations dans la bande de Gaza

Des soldats israéliens dans la bande de Gaza (capture d'écran tirée d'une vidéo diffusée le 31 janvier 2024).
Des soldats israéliens dans la bande de Gaza (capture d'écran tirée d'une vidéo diffusée le 31 janvier 2024). via REUTERS - Israel Defense Forces
Des soldats israéliens dans la bande de Gaza (capture d'écran tirée d'une vidéo diffusée le 31 janvier 2024).
Des soldats israéliens dans la bande de Gaza (capture d'écran tirée d'une vidéo diffusée le 31 janvier 2024). via REUTERS - Israel Defense Forces

9h25 : Le Croissant Rouge annonce que des membres de son personnel ont été tués à l'hôpital al-Amal

9h15 : L'Iran se dit convaincu que Netanyahu ne sera bientôt plus au pouvoir

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian, a déclaré qu'il s'attendait à ce que le Premier ministre israélien soit démis de ses fonctions et que la guerre de Gaza prenne fin par la suite, relate Al Jazeera. « La diplomatie progresse sur cette voie. Benyamin Netanyahu approche de la fin de sa vie politique criminelle », a déclaré M. Amirabdollahian. Les craintes de frappes américaines sur le territoire iranien sont apparues après l'attaque meurtrière d'un drone sur une base américaine en Jordanie. Mais le principal diplomate iranien a minimisé la menace. « La Maison Blanche sait très bien que la solution pour mettre fin à la guerre et au génocide à Gaza et à la crise actuelle dans la région est politique », a déclaré M. Amirabdollahian.

8h55 : Vers une décision sur le pays qui dirigera la mission de l'UE en mer Rouge ?

Le chef de la politique étrangère de l'UE, Josep Borrell, a déclaré ce mercredi qu'il espérait qu'une décision serait prise dans la journée quant à l'État membre qui dirigerait la prochaine mission de l'UE visant à protéger les navires en mer Rouge, ajoutant que cette opération pourrait être lancée avant la mi-février. « Nous devons décider quel pays prendra le commandement, où sera le quartier général et quelles ressources navales les États membres fourniront », a-t-il déclaré avant le début d'une réunion des ministres de la défense de l'UE, ajoutant qu'il espérait que la décision serait prise aujourd'hui. Il a ajouté que l'opération serait baptisée Aspires, « ce qui signifie protecteur », et que la date du 17 février pourrait être retenue pour son lancement. L'UE a déjà une mission navale près de la région, l'opération Atalanta, qui lutte contre la piraterie au large de la Corne de l'Afrique. Certains États membres étaient réticents à l'idée d'étendre sa mission à la mer Rouge et de contrer les attaques des Houthis du Yémen, préférant créer un nouveau groupe.

8h45 : Les bombardements se poursuivent autour de l'hôpital al-Amal à Khan Younès

8h30 : Pendant les négociations, les actions militaires se poursuivent au Proche-Orient à la Une de la presse internationale

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8h20 : Le corps d'un policier israélien détenu à Gaza

La police israélienne annonce la mort d'un policier dans l'attaque le 7 octobre et précise que son corps est détenu par des militants dans la bande de Gaza. « Ran Gvili n'est plus en vie (...) il a été tué en combattant l'ennemi lors de la bataille du (kibboutz) Alumim le 7 octobre », a déclaré la police dans un communiqué. « Son corps a été enlevé et est détenu par une organisation terroriste », ajoute le texte. La mort de Ran Gvili porte à 29 le nombre d'otages décédés dont les corps demeurent dans le territoire palestinien, selon un décompte de l'AFP basé sur des données israéliennes.

8h05 : Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit pour évoquer l'arrêt de la CIJ

Le Conseil de sécurité des Nations unies doit se réunir pour discuter de l'arrêt provisoire de la CIJ sur la guerre d'Israël à Gaza, ce mercredi à 11 heures, heure de New York (16h TU). Cette réunion intervient alors qu'Israël a confirmé qu'il « achemine de grandes quantités d'eau » dans les tunnels de Gaza, l'un des exemples cités dans la plainte déposée par l'Afrique du Sud contre Israël devant la CIJ. L'Afrique du Sud a déclaré que ce plan pourrait entraîner « une contamination durable de l'aquifère et du sol de Gaza » et « une dégradation et un effondrement supplémentaires de l'infrastructure d'approvisionnement en eau et d'assainissement de Gaza ».

7h50 : Une vidéo circulant en ligne montre un soldat israélien humiliant des otages palestiniens

La plateforme Middle East Eyes relaie la vidéo d’un soldat israélien qui humilie des otages palestiniens, yeux bandés, enlevés à Gaza en leur ordonnant de répéter après lui qu'ils veulent être ses esclaves et de nettoyer ses eaux usées.

7h35 : Rencontre entre le conseiller américain à la sécurité nationale et un haut responsable israélien

Ce mercredi, Jake Sullivan va discuter du conflit de Gaza avec Ron Dermer, ministre israélien des Affaires stratégiques et personnalité bien connue à Washington, puisqu'il a été ambassadeur d'Israël. Les États-Unis travaillent avec Israël et le Qatar pour parvenir à un accord sur la libération des otages encore détenus par le Hamas.

7h30 : Au moins 25 Palestiniens tués dans des combats à Gaza

Les forces israéliennes ont tué au moins 25 militants palestiniens dans les combats de Gaza au cours des dernières 24 heures, a déclaré l'armée ce matin du 31 janvier.

7h20 : Gaza « inhabitable », l’impossible enquête de terrain

Gaza est aujourd’hui « inhabitable » selon le Bureau des droits de l’homme des Nations unies. Depuis le 7-Octobre, l’enclave est la cible de bombardements incessants et indiscriminés. Privés d’accès, les observateurs internationaux peinent cependant à connaître l’ampleur exacte de la catastrophe. Décryptage.

À découvrir iciGaza « inhabitable », l’impossible enquête de terrain

7h10 : Les Houthis déclarent qu'ils cibleront les navires de guerre américains et britanniques pour se défendre

Les Houthis du Yémen, alignés sur l'Iran, ont déclaré ce mercredi matin qu'ils avaient l'intention de continuer à cibler les navires de guerre américains et britanniques en mer Rouge pour se défendre, a déclaré le porte-parole militaire du groupe dans un communiqué repris par la chaîne de télévision Al-Massirah. Les Houthis ont tiré des missiles sur le navire de guerre américain USS Gravely, ajoute le communiqué. Mardi soir, le commandement central de l'armée américaine a déclaré avoir abattu un missile de croisière anti-navire tiré depuis le Yémen en direction de la mer Rouge, sans faire de dégâts. Les Houthis, qui contrôlent les régions les plus peuplées du Yémen, ont attaqué des navires dans et autour de la mer Rouge en solidarité avec les Palestiniens dans la guerre de Gaza. Les États-Unis et la Grande-Bretagne ont lancé des frappes contre des cibles houthies au Yémen et ont inscrit la milice sur la liste des groupes « terroristes ».

6h55 : Au Liban, l’Unrwa est vitale pour une majorité de réfugiés palestiniens

Le Liban accueille depuis 1948 des centaines de milliers de réfugiés palestiniens répartis dans douze camps sur l’ensemble du territoire. Quelque 490 000 personnes sont inscrites sur les registres de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens, l’Unrwa, mais le chiffre réel serait inférieur vu que les décès et les départs définitifs à l’étranger ne sont pas signalés. L’agence onusienne estime leur nombre à 250 000 auxquels il faut ajouter plus de 30 000 Palestiniens ayant fui la Syrie. Au Liban, plus que dans les autres pays d’accueil, une large majorité de réfugiés palestiniens dépend de l’Unrwa pour sa survie. Comment expliquer cette situation particulière ? Décryptage avec Paul Khalifeh, notre correspondant à Beyrouth.

À lire iciAu Liban, l’Unrwa est vitale pour une majorité de réfugiés palestiniens

6h40 : Que vont annoncer les Houthis ?

Yahya Sare'e, porte-parole militaire du mouvement Houthi du Yémen, annonce à l'instant sur X « une déclaration importante des forces armées yéménites prochainement ».

6h30 : Israël mène des raids nocturnes en Cisjordanie occupée

Des raids nocturnes ont eu lieu à Naplouse, où le camp de réfugiés d'Askar a été attaqué, rapporte le correspondant sur place d’Al Jazeera. Il y a également eu des raids dans la ville de Qalqilya, à Tulkarem, à Jénine, à Bethléem et dans les camps de réfugiés de Jérusalem-Est occupée. « Nous avons également connaissance de nombreuses détentions, dit-il. Au moins trois Palestiniens ont été arrêtés à Bethléem, dont une femme qui a été arrêtée pour forcer son mari à se rendre. Trois personnes ont été arrêtées à Qalqilya et trois autres à Jénine - une femme et ses deux fils. De nombreuses autres personnes ont été arrêtées dans le camp de réfugiés de Qalandiya, à Jérusalem-Est. » Selon la chaine qatarienne, une personne a été blessée par des balles réelles et il y a eu des violences de la part de colons près de Ramallah, avec un Palestinien blessé.

6h15 : L'envoyée de l'ONU dénonce les « deux poids, deux mesures » dans la suspension des fonds de l’Unrwa

La rapporteuse spéciale des Nations unies, Francesca Albanese, a déclaré que les gouvernements qui suspendent les fonds destinés à l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens font preuve de « deux poids, deux mesures » lorsqu'ils continuent à soutenir Israël, dont les actions constituent « plausiblement » un génocide. Une douzaine de pays, principalement occidentaux, ont suspendu le financement de l'Unrwa dans l'attente des résultats d'une enquête sur les allégations selon lesquelles 12 anciens membres du personnel auraient participé aux attaques du 7 octobre contre Israël.

5h55 : Le point en cartes avec l’ISW

5h40 : L'armée israélienne confirme la mort de trois autres soldats à Gaza

L'armée israélienne a annoncé que trois soldats sont morts au combat à Gaza et que cinq autres ont été gravement blessés. Un soldat de 30 ans du 87ᵉ bataillon a été tué dans le nord de la bande de Gaza mardi, tandis qu'un soldat de 28 ans et un soldat de 43 ans du 6646ᵉ bataillon de patrouille ont été tués dans le sud de la bande de Gaza le même jour. L'ONU rapporte, en citant l'armée israélienne, que 218 soldats israéliens ont été tués depuis le début de l'invasion terrestre de Gaza, et que 1 283 autres ont été blessés.

5h25 : L'Iran prévient qu'il répondra rapidement à tout type d'attaque

L'envoyé de l'Iran auprès des Nations unies, Amir Saeid Iravani, a averti que Téhéran répondrait rapidement à toute attaque contre son territoire, ses intérêts ou ses ressortissants en dehors de ses frontières, ont rapporté les médias d'État ce mercredi. Le commentaire d'Amir Saeid Iravani intervient un jour après que le président des États-Unis, Joe Biden, a annoncé qu'il avait décidé de la manière de répondre à une attaque de drone menée par des groupes irakiens alliés à l'Iran, qui a tué des membres des services américains en Jordanie, sans donner plus de détails.

5h15 : « Soyons clairs : nous ne devrions pas laisser ces informations saper les efforts déployés par l'Unrwa »

À New York, le patron de l’ONU Antonio Guterres s’est entretenu mardi soir avec une vingtaine des principaux bailleurs de fonds de l’agence pour les réfugiés palestiniens, ceux qui financent l’Unrwa à hauteur de plus de deux millions de dollars par an, explique notre correspondante à New York, Carrie Nooten. Certains ont déjà annoncé suspendre temporairement leurs donations après l’annonce que 12 salariés de l’agence auraient participé aux attaques du 7 octobre. L’objectif du secrétaire général était alors de les convaincre qu’il est possible à la fois de gérer les enquêtes, les sanctions administratives et les éventuelles poursuites, et à la fois de continuer à livrer l’aide humanitaire à Gaza.  Juste avant que le Secrétaire général s’entretienne avec les donateurs, Israël a accusé l’Unrwa d’être « fondamentalement compromise » : le gouvernement israélien est convaincu que l’agence laisse le Hamas utiliser ses infrastructures pour y cacher des terroristes.

Pour autant, les bailleurs restent clairvoyants : l’ambassadrice des États-Unis, premier contributeur, a assuré que la compromission des 12 salariés ne devait pas saper le travail « louable » de toute l’agence. Ils demanderont tout de même de nouvelles garanties. « Soyons clairs : nous ne devrions pas laisser ces informations saper les efforts déployés par l'Unrwa pour fournir l’aide vitale qu’elle déploie, a déclaré Linda Thomas-Greenfield. Nous avons besoin de voir des changements fondamentaux avant de pouvoir recommencer à financer directement l’Unrwa. Nous devons examiner l’organisation, comment elle opère à Gaza, comment elle gère son personnel et nous assurer que les personnes qui commettent des actes criminels seront immédiatement tenues pour responsables afin que l’Unrwa puisse poursuivre le travail central qu’elle accomplit. » Les nouvelles accusations israéliennes ont provoqué une levée de boucliers des chefs des 14 principales agences de l’ONU, qui estiment que la suspension des versements à l’Unrwa est « catastrophique » pour Gaza.

5h00 : Inauguration de la rue Gaza au Nicaragua

Lors de l'inauguration de la rue Gaza en soutien au peuple palestinien, dans le centre historique de Managua le 30 janvier 2024.
Lors de l'inauguration de la rue Gaza en soutien au peuple palestinien, dans le centre historique de Managua le 30 janvier 2024. AFP - OSWALDO RIVAS
Lors de l'inauguration de la rue Gaza en soutien au peuple palestinien, dans le centre historique de Managua le 30 janvier 2024.
Lors de l'inauguration de la rue Gaza en soutien au peuple palestinien, dans le centre historique de Managua le 30 janvier 2024. AFP - OSWALDO RIVAS

5h00 : Le centre-ville de Khan Younès ravagé

Un centre-ville ravagé, des tirs près des hôpitaux et une population en fuite : la principale ville du sud de la bande de Gaza Khan Younès où les forces israéliennes au sol tentent de défaire les combattants du mouvement islamiste palestinien Hamas est le théâtre mercredi de combats acharnés.

► Retrouvez ici notre live du mardi 30 janvier

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