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Primaires républicaines aux États-Unis: Nikki Haley se prépare à la défaite sur ses propres terres

La course à l’investiture républicaine pour l’élection présidentielle fin 2024 se poursuit. Elle passe par la Caroline du Sud ce samedi, l’État d’origine de Nikki Haley. La dernière adversaire à être encore sur la route de Donald Trump joue gros.

La républicaine Nikki Haley, adversaire de Donald Trump aux primaires du parti, le 23 février à Mount Pleasant, en Caroline du Sud.
La républicaine Nikki Haley, adversaire de Donald Trump aux primaires du parti, le 23 février à Mount Pleasant, en Caroline du Sud. AP - Mic Smith
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C’est une journée que Nikki Haley attend depuis un moment et qu’elle craint sans doute un peu. L’ancienne gouverneure de Caroline du Sud, deux fois élue à la tête de l’État, espère que ses amis ne l’ont pas oubliée. Lors de son dernier rassemblement, à Charleston, elle est venue défendre son bilan de l’époque. Elle demande aussi l’aide de ses concitoyens dans une élection qui semble difficile pour elle. Elle en a besoin, car elle risque tout simplement une humiliation sur ses terres.

Les dernières études d’opinion locales montrent une marge confortable pour Donald Trump, entre 30 et 35 points d’avance pour l’ancien président. « Un certain nombre de notables de l'étape se sont tous rangés docilement derrière Donald Trump, donc dire qu'elle n'a aucune chance est encore très généreux. Ici on a un électorat qui dit à Niki Haley "chère madame, vous étiez très bien pour le poste de gouverneur, mais pour la présidence, pour l'instant, on choisit encore Trump », décrypte Lauric Henneton, maître de conférences à l'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines.

2028 à l'horizon

L'ancien président aimerait que Nikki Haley fasse place nette et ne s’oppose pas plus longtemps à son triomphe. Depuis un mois et sa victoire au New Hampshire, il se fait menaçant pour la candidate, évoquant l’existence d’affaires gênantes pour elle, sans apporter d’informations probantes. Il menace aussi ses soutiens d’être bannis de son mouvement. Et il reprend son habitude d’utiliser des surnoms désobligeants. Pour Nikki Haley, c’est « Bird Brain », « cervelle d’oiseau ».

Pour l’instant, rien n’y fait. Nikki Haley assure qu’elle va rester dans la course le plus longtemps possible, même en cas de défaite à domicile, pour montrer qu’en fait de cervelle d’oiseau, elle a la tête dure. « Cela peut paraître présomptueux au regard de la défaite qu'elle devrait subir et de l'écart qui se creuse au niveau des délégués, analyse Lauric Henneton. Mais on peut voir deux choses. D'abord, elle continue à se présenter à l'électorat républicain au-delà de son État, et donc à s'inscrire dans la course pour 2028. Elle sert des mains, elle rencontre des donateurs. Elle accumule un trésor de guerre. Donc ce n'est pas absurde si elle pense non pas à 2024 mais à 2028. Et puis, si elle pense à 2024, si Trump est empêché, pour des raisons de santé par exemple, il faut quelqu'un pour le remplacer. Si elle est toujours en lice, elle reste la seule en course... » 

Elle parle des dossiers de manière raisonnable. Son histoire illustre le rêve américain. C’est une personne raisonnable et si elle devenait présidente, quand des événements imprévisibles surviendront, elle y répondrait à mon avis très bien.

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Elle a dit elle-même que si Trump était candidat, elle ne se présenterait pas contre lui. Et elle est là, elle a encore changé d’avis. C’est gênant pour elle. J’adorerais avoir une femme présidente, mais pas quelqu’un comme Nikki Haley.

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