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Équateur: plus de 10000 arrestations dans le cadre de la «guerre interne» contre le crime

Le cap symbolique de 10 000 détenus vient d’être franchi en Équateur, 47 jours après de la déclaration de l’état d’exception et de « guerre armée interne » contre 22 gangs désormais considérés comme terroristes. La présence massive de policiers et militaires dans les rues a de surcroît fait baisser le nombre d’homicides quotidiens de 27 à 11. Un bilan globalement positif, mais qui n’en comporte pas moins certaines zones d’ombre.

Des soldats escortent des prisonniers de l'établissement pénitentiaire de Cotopaxi, à Latacunga, en Équateur, le 22 février 2024.
Des soldats escortent des prisonniers de l'établissement pénitentiaire de Cotopaxi, à Latacunga, en Équateur, le 22 février 2024. AP - Dolores Ochoa
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Avec notre correspondant à Quito, Éric Samson

Sur le papier, le bilan des sept premières semaines de lutte contre la délinquance depuis début janvier en Équateur est impressionnant. L’Axe de sécurité intégré par les autorités militaires, policières et le gouvernement parle de plus de 123 000 opérations menées contre les gangs, soit plus de 2 600 par jour. Plus de 10 300 personnes ont été arrêtées, et 3 000 armes à feu ont été saisies, ainsi que 20 000 explosifs, 200 000 balles, plus de 4 000 armes blanches, 2 000 voitures et motos, 28 bateaux, des centaines de milliers de dollars, et surtout, près de 65 tonnes de drogue.

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À ce rythme, l’Équateur pourrait doubler cette année le tonnage des saisies de cocaïne qui, depuis 2021, est de plus de 200 tonnes de drogue chaque année. Certains de ces résultats doivent pourtant être étudiés à la loupe. Plus de 10 000 personnes ont bien été arrêtées, dont certains trafiquants importants, comme le supposé leader du cartel colombien du Nord de la Vallée. Mais seulement 300 font l’objet d’une enquête pour terrorisme de la part du parquet. Un chiffre à comparer aux quelque 40 000 membres des bandes armées, selon le président Daniel Noboa.

Le chef du gang des Choneros, Adolfo Macías, alias Fito, n’a toujours pas été recapturé, alors que son évasion début janvier avait provoqué une explosion de violence dans le pays. L'État équatorien a globalement repris le contrôle des prisons, désormais aux mains des militaires, mais la récente évasion de trois dangereux détenus de celle de Latacunga montre que certains réseaux de corruption y sont toujours en place.

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