«Super Tuesday» aux États-Unis: dans l'Utah conservateur, un îlot «gay-friendly» nommé Helper
Ce mardi 5 mars, les électeurs d'une quinzaine d'États américains choisissent leurs candidats pour la présidentielle de novembre, mais aussi pour plusieurs autres postes électifs. Dans l'Utah, Donald Trump reste le favori. Au milieu de ces terres conservatrices, une petite commune nommée Helper. Jadis ville ferroviaire et minière, elle est devenue un îlot prospère pour la communauté gay.
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Avec nos envoyés spéciaux à Helper, Aabla Jounaïdi et Julien Boileau
« J'adore Helper. C'est calme, les paysages sont magnifiques, les gens super ! » Ty Johnson, 21 ans, vote pour la première fois cette année. Sa motivation : faire en sorte que sa communauté puisse vivre en paix.
« Je suis gay, et j'ai grandi à la campagne dans l'Utah, confie-t-il. Et nos élus essaient de faire passer des textes contre la population LGBTQ+. Donc, il faut que j'aille voter. »
Ty Johnson vote sans doute pour l'artisane de la transformation de Helper, sa maire Lenise Peterman. Elle aussi gay, elle est candidate pour un poste législatif et doit composer avec un environnement hostile.
« C'est moche. On vous vise personnellement. Au fond, c'est pour ça que les gens bien ne se présentent pas, regrette-t-il. Vous jouez le jeu et on vous attaque. C'est fou, j'essaie juste de faire quelque chose de bien ! Je veux un territoire durable. Je ne me présente pas contre les autres, mais pour mes idées. Si vous aimez ces idées, votez pour moi. Si ce qui compte pour vous, c'est qui je suis, alors non, ça ne va pas le faire. »
Son projet, développer les infrastructures de Helper pour lui donner un avenir. L'ancienne ville ferroviaire et minière est devenue grâce à elle un havre pour artistes. Reste à attirer le grand public.
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