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Espagne: enquête ouverte pour suspicion de corruption au plus fort de la pandémie de Covid

Une commission parlementaire va enquêter sur l’achat de masques durant la pandémie de Covid-19 au sein des administrations publiques espagnoles, alors que le gouvernement socialiste est empêtré dans une vaste affaire de commissions illégales qui éclabousse d’anciens ministres et la présidente du Parlement. Le parquet de l'Union européenne a annoncé, le 4 mars, l’ouverture d’une enquête pour vérifier s’il y a eu un détournement de fonds européen au moment d’acheter des masques défectueux.

Des Espagnols marchant dans les rues de Madrid, le visage masqué, le 26 mai 2020.
Des Espagnols marchant dans les rues de Madrid, le visage masqué, le 26 mai 2020. AP - Manu Fernandez
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Avec notre correspondante à Madrid, Diane Cambon

« Tolérance zéro face à la corruption », le mot d’ordre du gouvernement socialiste est mis à dure épreuve depuis quelques jours en Espagne. La présidente de la Chambre des députés, Francina Armengol, a démenti toute implication dans l’affaire de commissions illégales sur l’achat de masques au pire moment de la pandémie de Covid-19.

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L'élue socialiste, proche du président du gouvernement de Pedro Sanchez, était à l’époque présidente de l’archipel des Baléares, région qui a acheté pour un montant de 3,7 millions d'euros des masques frauduleux à une entreprise sans expérience. Celle-ci avait été recommandée par Koldo Garcia, un homme à tout faire proche de l’ancien ministre des Transports, José Luis Abalos. Koldo Garcia, qui s’est enrichi illégalement en obtenant des contrats de 53 millions d’euros en échange de fournir des masques aux administrations publiques, a été mis en examen.

Mais l’affaire, désormais connue comme le « scandale Koldo », pourrait toucher d’autres personnalités de la vie politique. Le directeur des ports, Alvaro Sanchez Manzanares, vient de démissionner. Il aurait passé commande de huit millions de masques pour 20 millions d'euros à la société recommandée par Koldo Garcia.

La droite, dans l’opposition, fait ses choux gras de ce scandale, exigeant la démission de la présidente du Parlement et accusant Pedro Sanchez d’avoir couvert l’ancien ministre des Transports, sans toutefois apporter de preuve.

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