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Covid-19: quatre ans plus tard, toujours pas d'hommage pour les victimes et les soignants

Il y a quatre ans, le premier confinement français était décrété par Emmanuel Macron face à la pandémie de coronavirus. Des collectifs de soignants et de malades attendent toujours un hommage aux victimes du Covid-19 et à ceux qui ont pris tous les risques pour soigner. C'était une promesse gouvernementale.

Le président français Emmanuel Macron, photographié lors d'une réunion sur le Covid et le passe sanitaire, au fort de Brégançon, à Bormes-les-Mimosas, dans le sud de la France, en décembre 2021 (photo d'illustration).
Le président français Emmanuel Macron, photographié lors d'une réunion sur le Covid et le passe sanitaire, au fort de Brégançon, à Bormes-les-Mimosas, dans le sud de la France, en décembre 2021 (photo d'illustration). AFP - NICOLAS TUCAT
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« Évidemment qu'il y aura un temps d'hommage, de deuil, pour les victimes de la Covid. » Promesse signée Gabriel Attal, alors porte-parole du gouvernement, en avril 2021. Une proposition de loi avait aussi été déposée par un député de la majorité pour créer une journée nationale d'hommage aux soignants et aux victimes du Covid, chaque 17 mars. L'initiative n'a jamais abouti.

« Il y a eu environ 160 000 morts et on est passés très vite à autre chose », considère Pierre Schwob, président du collectif Inter-Urgence. Car le gouvernement veut oublier ses propres lacunes pendant la pandémie et ne surtout pas rouvrir le dossier de la crise de l'hôpital public, estime-t-il.

« Il y a une volonté politique d'effacer ce qu'il s'est passé avec le Covid-19, selon M. Schwob. Ou en tout cas, de ne pas revenir dessus. Parce qu'on a montré l'impréparation de nos institutions face à ce risque. Politiquement parlant, ce n'était pas très porteur, le Covid. »

« Il est important de faire consensus autour de ce devoir de mémoire »

Un silence difficile à vivre, pour les familles. Certaines n'ont pas pu faire leurs adieux à des proches en raison des protocoles sanitaires strictes durant la crise. Un hommage permettrait donc de cicatriser les plaies et d'avancer, explique Julie Grasset, présidente de Cœur Vide 19, une association aidant les familles de victimes.

« Il est important, plaide-t-elle, de faire consensus autour de ce devoir de mémoire, pour permettre à ceux qui restent de continuer. Il vise à ce qu'on fasse un travail aussi d'introspection, réussir à tirer des enseignements des choses qui ne se sont pas bien passées, pour pouvoir s'améliorer. »

Un espoir, tout de même : Frédéric Valletoux, ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention auprès de Catherine Vautrin, septième ministre de la Santé d'Emmanuel Macron – la sixième depuis 2020 –, indique au journal Le Parisien vouloir remettre le sujet sur la table.

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