En Iran, le Nouvel An persan marqué par la forte inflation

Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi

Sur la place de Tajrish, collée au petit bazar du nord de Téhéran, l'ambiance est festive. Les musiciens et les vendeurs ambulants ont envahi depuis plusieurs jours les trottoirs pour vendre toute sorte de produits, mais surtout des petits poissons, des tulipes ou toutes sortes de produits que les Iraniens achètent pour décorer la table de Norouz. 

Mais personne n’oublie la situation économique qui s’est encore aggravée, comme le dit Mohammad, un père de famille venu faire ses courses avec sa femme et sa petite fille. « Nous espérons que la nouvelle année sera bonne pour nous et qu’il n’y aura pas une inflation comme maintenant. Les gens sont sous pression, témoigne-t-il. Si les dirigeants le veulent, tout est possible. »

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C’est aussi l’avis de Yasamine, une femme d’une quarantaine d’années qui a un salon de coiffure. « Je vois combien nous en pâtissons. En apparence, nous gagnons peut-être plus d’argent, mais nous devenons chaque jour plus pauvres », affirme-t-elle. Officiellement, l'inflation s'élève à 44% en rythme annuel après avoir atteint 46% l'an dernier.

Pour Ali, la situation économique est également la priorité, même s'il affiche clairement son soutien du pouvoir. « Grâce à Dieu, la situation économique va s’améliorer avec les efforts que fait le gouvernement, estime-t-il. Et dans la région, tout va tourner au profit de l’Iran. »

Le guide suprême et le président Raissi ont promis une amélioration de la situation économique, mais la perspective de l’arrivée au pouvoir de Donald Trump aux États-Unis pourrait rendre difficile la situation.