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Menaces terroristes sur les lycées français: enquête en cours, renforcement de la sécurité des établissements

Le Premier ministre Gabriel Attal présidait, jeudi 21 mars, une réunion sur la sécurisation des établissements scolaires, en présence de Nicole Belloubet, ministre de l'Éducation nationale et du ministre de la Justice, Éric Dupont-Moretti, un rendez-vous prévu de longue date, mais qui arrive dans un contexte tendu. Les espaces numériques de travail (ENT) de plusieurs dizaines de lycées et collèges en Île-de-France ont en effet été piratés et des menaces terroristes adressées aux élèves et aux parents.

Selon une source policière dans les Yvelines, un message annonçant un attentat à l'explosif a été envoyé à au moins cinq lycées de ce département à l'ouest de Paris.
Selon une source policière dans les Yvelines, un message annonçant un attentat à l'explosif a été envoyé à au moins cinq lycées de ce département à l'ouest de Paris. Gamma-Rapho via Getty Images - Vincent LECOMTE
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Sécuriser les établissements scolaires, une des principales préoccupations du gouvernement. Cent cinquante établissements sur 500 sont déjà dotés de moyens de sécurisation tels que les alarmes anti-intrusion. Il est également question de nettoyer les abords des écoles afin de ramener la sécurité à l'extérieur de certains établissements scolaires que les narcotrafiquants ont transformés en point de deal.

À propos des menaces terroristes reçues cette semaine et ciblant des élèves et des établissements franciliens, le Premier ministre Gabriel Attal se veut ferme : « Une enquête est ouverte. Évidemment, tout est mis en œuvre pour retrouver le ou les auteurs de ces menaces pour les punir le plus sévèrement. Ils pensent rester anonymes, mais nous les traquons. Ils pensent être à l’abri, mais nous les sanctionnons. Nous serons évidemment très vigilants, avec le garde des Sceaux, à ce que la plus grande fermeté s’applique. C’est absolument inacceptable, inadmissible qu’on cherche à atteindre à la sérénité nécessaire dans nos établissements scolaires pour les élèves, les familles et les personnels de l’Éducation nationale. »

Les autorités régionales ont indiqué qu'une « cinquantaine » d'établissements étaient concernés à ce stade. Les menaces d'attentat accompagnées d'une vidéo de décapitation envoyées aux élèves ont transité par l'espace numérique de travail (ENT) qui sert de lien entre les parents, les élèves et les enseignants. Un accompagnement psychologique a été mis en place pour les adolescents ou adultes qui ont visionné les images.

Enquête ouverte

La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, dénonce « des faits d'une extrême gravité, qui appellent des sanctions exemplaires pour les auteurs de ces infractions ». La région Île-de-France a annoncé avoir « déposé plainte » au cyberparquet de Paris à la suite de la création d'un site frauduleux visant à hacker l'ENT régional. 

Par ailleurs, au lycée Jean-Moulin de Torcy, dans le département de Seine-et-Marne, un message a circulé sur les réseaux sociaux indiquant que des explosifs étaient dissimulés dans l'ensemble de l'établissement « au nom d'Allah », selon une source policière.

Une dizaine de personnes sont actuellement poursuivies en justice pour ce genre de menaces à l'encontre des établissements scolaires. Elles encourent jusqu'à 3 ans de prison et 45 000 euros d'amende. Une vague de fausses alertes a en effet touché plusieurs centaines d'établissements scolaires à l'automne, 800 selon des chiffres du gouvernement à la mi-novembre. Elles s'étaient multipliées après l'attaque jihadiste qui a coûté la vie à un enseignant, Dominique Bernard, à Arras, dans le nord du pays, le 13 octobre.

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