Ligue des champions: Manchester City - Real Madrid, le match faiseur de rois?

Manchester City face au Real Madrid, quinze Ligues des champions réunies dans un seul quart de finale. Les deux derniers clubs à avoir brandi le Graal sur la scène européenne également. Ce sera, mardi 9 avril, la cinquième fois que ces mastodontes du Vieux continent se rencontrent depuis 2012 sur la piste aux étoiles. « Je n'ai pas d'autre choix. Cela ressemble un peu à une tradition — jouer trois ans de suite contre le roi de la compétition », avait souri le Catalan Pep Guardiola au moment du tirage au sort, réalisant qu'après 2022 et 2023, il allait de nouveau se frotter à la Maison Blanche.

Le technicien espagnol a de quoi esquisser un rictus, en effet. Car lors des deux dernières saisons, quand City et le Real se sont affrontés, le match a accouché du champion d'Europe. En 2022, Karim Benzema, Vinicius et Rodrygo, auteur d'un doublé dans les dernières minutes du match retour, avaient permis au club madrilène de se hisser en finale. Et ce, au terme d'un scénario très mal embarqué dans un match où ils étaient dominés, ce qui était devenu une spécialité de la maison. Mais la saison suivante, la réussite avait quitté les hommes d'Ancelotti, alors que ceux de Guardiola livraient une copie parfaite pour l'emporter 4-0 au match retour avant de rafler le trophée. 

C'est de l'essence pour moi

« Nous avons joué sans courage, sans personnalité - le courage et la personnalité sont fondamentaux dans ce type de match, et nous n'en avions pas eu au match retour », s'est remémoré Carlo Ancelotti en conférence de presse, visiblement toujours marqué par la gifle. Mais cette année, les dynamiques sont bien différentes. Le Real Madrid survole la Liga, tandis que Manchester City bataille toujours avec Arsenal et Liverpool et affiche un jeu moins dominant qu'il y a un an. 

Ancelotti l'a assuré, « En ce qui concerne le courage et la personnalité, nous avons eu le temps de nous préparer pour ce match, nous nous sommes très bien préparés, et je suis convaincu que nous donnerons le meilleur de nous-mêmes ». Il faut dire que la présence de Jude Bellingham, déjà étincelant au plus haut niveau à 20 ans, aide beaucoup. Et les performances plus régulières du Français Aurélien Tchouaméni dans l'entrejeu aussi. Quand de l'autre côté, Kévin De Bruyne revient tout juste en forme et Erling Haaland n'est plus aussi dominant dans la surface adverse. 

« La défaite est une souffrance et la victoire un soulagement, pas un bonheur... la souffrance et le stress vous maintiennent en vie, c'est de l'essence pour moi », a commenté Carlo Ancelotti, qui vit pour ce genre de match. Espérons pour lui que celui-ci ne vire pas à la lourde défaite, pour ne pas faire pencher la balance vers sa petite mort à la tête du Real, dont les dirigeants ont la tendance à l'impatience.