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«Un crime d’une rare barbarie»: le meurtre d'une journaliste et activiste environnementale choque le Cameroun

Le Cameroun est choqué après le meurtre sordide de Sylvie Louisette Ngo Yebel, dont le corps sans vie et atrocement mutilé a été retrouvé dimanche 7 avril à Yaoundé. Journaliste de formation, elle était chargée de communication de la Commission des forêts d’Afrique centrale, mais on ignore à ce stade qui sont les auteurs de ce crime et leurs motivations. Le drame intervient un an après l’assassinat brutal du journaliste Martinez Zogo.

Vue du centre-ville de Yaoundé au Cameroun. (Image d'illustration)
Vue du centre-ville de Yaoundé au Cameroun. (Image d'illustration) © RFI/Amélie Tulet
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Au Cameroun, l’affaire est à la Une de tous les médias et est largement commenté sur les réseaux sociaux, rapporte notre correspondant à Yaoundé, Richard Onanena. Le corps de Sylvie Louisette Ngo Yebel a été retrouvé découpé en trois morceaux à l'intérieur de deux valises. Sylvie Louisette Ngo Yebel avait disparu samedi 6 avril au soir mais aucune alerte n'avait été émise avant l'horrible découverte, dimanche 7 au matin.

Des gendarmes se sont immédiatement rendus dans le quartier Elig-Edzoa où le corps de Sylvie Louisette Ngo Yebel a été retrouvé. De source proche de l’enquête, les soupçons se portent sur le fils de la victime. Il a été interpellé mardi 9 avril par la gendarmerie pour être entendu. Un autre homme, complice, est également recherché par les enquêteurs.

Sylvie Louisette Ngo Yebel était une communicante et une militante environnementale. Rien n'a filtré sur le mobile du crime, on ignore à ce stade si son meurtre est lié ou non à ses activités professionnelles.

« Crime d’une rare barbarie »

Journaliste de formation, elle avait travaillé entre 2012 et 2016 pour l'organisation Traffic, un réseau de surveillance du commerce de la faune et de la flore sauvages. Depuis 2019, elle était en charge de la communication de la Comifac, la Commission des forêts d’Afrique centrale.

L’organisation institutionnelle qui rassemble 11 États pour la protection des ressources forestières n’a diffusé aucun communiqué jusqu’ici au sujet du drame. Sollicité par RFI, le secrétariat de la Comifac ne s'est pas exprimé pour le moment.

Mais le réseau des communicateurs pour l’environnement et l’information en Afrique centrale (le Receiac), dont Sylvie Louisette Ngo Yebel était également membre, a dénoncé dans un communiqué publié mardi un « crime d’une rare barbarie », d'une « violence » et d'une « cruauté insoutenables », qui ne doit « en aucun cas rester impuni ». Le président du Receiac, Raoul Siemeni, demande aux autorités camerounaises de « faire toute la lumière sur cet assassinat dans les meilleurs délais ».

Le Receiac parle également « d'un affront à la dignité humaine et une menace pour la liberté d’expression et le travail des professionnels de la communication ».

Il y a un peu plus d'un an, c'est le journaliste Martinez Zogo qui avait été retrouvé mort et atrocement mutilé. Le procès sur son assassinat doit reprendre lundi 15 avril prochain.

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