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Automobile: l'électrique réduirait fortement les émissions de gaz à effet de serre

Quel est le réel impact de la voiture électrique sur l'environnement ? On la sait moins polluante que les véhicules conventionnels. Mais parle-t-on vraiment d'une énorme différence en termes d'émissions de gaz à effet de serre ? Le dernier rapport de l'Agence internationale de l'énergie livre des conclusions sur la question.

Un homme recharge une voiture à une station de recharge de véhicules électriques à Pékin, en Chine, le 2 février 2024.
Un homme recharge une voiture à une station de recharge de véhicules électriques à Pékin, en Chine, le 2 février 2024. © Florence Lo / Reuters
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Le rapport est sans appel : passer à l'électrique permettrait de réduire considérablement les émissions de gaz à effet de serre. Les ambitions mondiales d'électrification permettraient ainsi d'éviter deux gigatonnes d'équivalent CO2, d'ici à 2035.

Ces estimations se basent sur la taille du parc automobile actuel. Et pour donner un repère, en 2023, les émissions mondiales s'élevaient à presque 40 gigatonnes de CO2. Quand on parle de gigatonnes, on fait référence à des milliards de tonnes de CO2.

Une économie plus vertueuse pour l'environnement

Il faut bien garder en tête qu'une voiture électrique est loin d'être zéro carbone. Ces voitures sont même plus polluantes à produire que l'équivalent thermique, mais ces émissions sont largement compensées à l’usage. Lorsqu'il tourne, contrairement à un moteur à essence, l'électrique n'émet pas de gaz à effet de serre. 

Cela représente une économie nette de plus d'un milliard et demi de gigatonnes d'équivalent CO2. Et cela est largement vertueux pour l'environnement.

La Chine domine le marché de l'électrique

Après une année 2023 record marquée par une hausse des ventes des véhicules électriques de +35% sur un an, la croissance devrait être en 2024 un peu moins marquée. Elle reste soutenue puisque l’AIE anticipe une hausse des ventes pour 2024 de 20%. Et la Chine continue d'écraser le marché mondial. Sur les 17 millions de véhicules électriques vendus dans le monde en 2024, près de 10 millions devraient être écoulés sur le marché chinois. D'ici à 2030, l’AIE prévoit même qu'une voiture sur trois roulant sur les routes chinoises sera électrique.

L'agence explique d'abord ces résultats par les investissements massifs de Pékin dans ce secteur. Mais le directeur de l'AIE souligne surtout le choix de privilégier des modèles électriques plus petits et surtout moins chers. « Plus de 60% des véhicules électriques vendus en Chine sont moins chers et donc plus compétitifs que leur équivalent avec un moteur thermique. C’est ce qui fait que la Chine domine aujourd’hui de très loin le marché, et qui fait du pays, de facto, le premier constructeur de véhicules électriques au monde », a-t-il déclaré.

La stratégie de Pékin bénéficie aussi aux constructeurs chinois. Plus d'un véhicule électrique sur deux vendus dans le monde a été produit en Chine. Cette offre abondante déstabilise les autres marchés, à commencer par l'Europe. En 2024, les ventes de véhicules électriques ne devraient augmenter que de 10% par rapport à l'année dernière. En plus de la concurrence chinoise, l'Europe fait face à l'arrêt dans certains pays des subventions à l'achat de véhicules électriques. L'Europe doit aussi relever plusieurs défis, comme rendre les batteries plus disponibles et développer son réseau électrique.

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